Le premier massacre dans le registre paroissial de Champtoceaux (ADML)
Le premier de ces massacres eut lieu les 16 et 17 mars 1794. Venant de Doué pour rallier Nantes par la rive gauche de la Loire, « bien décidé d'y porter le fer, le feu, la terreur et la mort », la colonne du général en chef Turreau a fait sa jonction à Saint-Florent, le 14, avec celle de Cordelier qui vient de dévaster le Loroux. Deux jours après vint le tour du pays de Champtoceaux…
« Les seize et dix sept mars mil sept cent quatre vingt quatorze ont été pour le pays depuis Saint-Florent et jusqu'à trois lieues vers midi, des jours d'horreur et d'abomination, tels qu'on en avait jamais vus ; une armée de soldats républicains au nombre d'environ 5000 vomis de l'enfer pour faire le mal, a impitoyablement massacré sans distinction petits et grands, vieillards, femmes et enfants, et incendiés tout le pays. La même chose est arrivée le dix-sept mai et les 27, 28 et 29 juillet suivants. Voici les noms des personnes qui ont péri dans ce premier massacre du dix-sept mars mil sept cent quatre vingt quatorze. » On recensa 82 victimes surprises dans leurs maisons, dans les hameaux et les fermes, ou dans les champs de genêts où certaines s'étaient cachées.
« Les seize et dix sept mars mil sept cent quatre vingt quatorze ont été pour le pays depuis Saint-Florent et jusqu'à trois lieues vers midi, des jours d'horreur et d'abomination, tels qu'on en avait jamais vus ; une armée de soldats républicains au nombre d'environ 5000 vomis de l'enfer pour faire le mal, a impitoyablement massacré sans distinction petits et grands, vieillards, femmes et enfants, et incendiés tout le pays. La même chose est arrivée le dix-sept mai et les 27, 28 et 29 juillet suivants. Voici les noms des personnes qui ont péri dans ce premier massacre du dix-sept mars mil sept cent quatre vingt quatorze. » On recensa 82 victimes surprises dans leurs maisons, dans les hameaux et les fermes, ou dans les champs de genêts où certaines s'étaient cachées.
Le deuxième massacre dans le registre paroissial de Champtoceaux (ADML)
Six pages plus loin, dans le même registre, on lit en note : « Le 17 mai 1794 a été fait dans le pays par une armée de soldats républicains un massacre presque semblable à celui du 17 mars dernier. Voici les noms de ceux qui y ont péri… » On conserve 37 noms de victimes, dont 28 furent brûlées vives par les soldats républicains dans la grotte du Vau-Brunet.
Le troisième massacre dans le registre paroissial de Champtoceaux (ADML)
Le dernier massacre eut lieu à l'époque de la chute de Robespierre. La Terreur en Vendée n'avait pas donc faibli, malgré la destitution de Turreau (13 mai 1794). « Depuis le 26 juillet jusqu'au 29 ou 30 du même mois, des soldats républicains ont encore incendié le pays et massacré beaucoup de personnes. Voici le nom de ceux qui périrent dans ce troisième massacre… » Suivent encore les 13 noms des victimes de cet ultime carnage.
Au total, Champtoceaux aura perdu 193 habitants au cours de ces mois de Terreur, soit un habitant sur six. Du moins ceux qui purent être identifiés. Les registres de la paroisse en gardent heureusement la mémoire.
Sources :
Archives Départementales du Maine-et-Loire, Archives en ligne (registres paroissiaux et d'état civil -> Champtoceaux -> Période 1777-1797 -> pages 266, 269 et 271)
Marie-Madeleine Denis, Honneur et horreur des Guerres de Vendée, Champtoceaux, 1793-1794, pp. 70-87
Au total, Champtoceaux aura perdu 193 habitants au cours de ces mois de Terreur, soit un habitant sur six. Du moins ceux qui purent être identifiés. Les registres de la paroisse en gardent heureusement la mémoire.
Sources :
Archives Départementales du Maine-et-Loire, Archives en ligne (registres paroissiaux et d'état civil -> Champtoceaux -> Période 1777-1797 -> pages 266, 269 et 271)
Marie-Madeleine Denis, Honneur et horreur des Guerres de Vendée, Champtoceaux, 1793-1794, pp. 70-87