3 février 1753, la naissance de Stofflet

On pourrait attendre l'année prochaine pour avoir un compte rond, le 260e anniversaire de la naissance de Jean Nicolas Stofflet… Qu'importe, c'est quand même aujourd'hui l'occasion de se souvenir de cet intrépide chef vendéen venu de Lorraine.


Portrait de Stofflet par Thomas Drake, collection particulière
Les registres paroissiaux de Bathélemont-les-Bauzemont (54) conservent son acte de baptême : Jean Nicolas fils légitime de Marin Thomas Stofflet / et de Barbe Mézier son épouse est né le troisième / février mil sept cent cinquante trois et a été / baptisé le quatrième, il a eu pour parrain Michel / Michel laboureur et pour marraine Marianne / Baucourt épouse de Joseph Picard qui ont signé avec / moi (suivent les signatures).

Acte de baptême de Jean Nicolas Stofflet
Comme l'écrit son biographe, Jean Nicolas Stofflet eut le bonheur de naître à l'école de la religion et de la charité. Sa mère, Barbe Mézier, était une de ces âmes pieuses, fortes et simples qui suffisent à tous les devoirs. Son père, Marin Thomas Stofflet, gagnait le pain de la famille en s'occupant de travaux manuels.

Dès sa première jeunesse, Stofflet eut le goût des armes, que stimulait le voisinage de la garnison de Luneville. On n'osa lutter contre cette vocation et c'est à l'âge de dix-sept ans qu'il s'enrôla, le 10 novembre 1770, dans le régiment de Lorraine-Infanterie. Nommé grenadier le 16 août 1773, il reçut son congé le 10 novembre 1778.

Statue de Stofflet sur la chapelle du Cimetière des Martyrs en forêt de Vezins
Les officiers supérieurs, qui jouissaient de grandes chasses aux environs de Luneville, se l'attachèrent comme garde-chasse. Mais son esprit belliqueux le poussa à contracter un nouvel engagement le 15 octobre 1779. Quatre ans plus tard, le 10 novembre 1784, il obtint le grade de caporal instructeur, les roturiers pouvant difficilement se hisser dans la hiérarchie.

Le comte Colbert de Maulévrier, qui avait confié ses jeunes enfants à la sœur de Stofflet, racheta à la demande de celle-ci le congé de son frère au duc de Mortemart, colonel du régiment de Lorraine-Infanterie, le 16 septembre 1787. Le caporal vint par conséquent s'établir en Anjou, en qualité de garde-chasse en forêt de Maulévrier.

C'est de là qu'il entamera, en mars 1793, une campagne militaire de trois ans qui en fera un des plus valeureux officiers de la Grande Armée catholique et royale…

Pour en savoir plus : Stofflet et la Vendée, par Edmond Stofflet

Vendredi 3 Février 2012
La rédaction
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