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Le personnage en question est un certain Mathurin Bruneau né à Vezins le 10 mai 1784, d'un père sabotier. Orphelin très jeune, dès l'âge de 7 ans, il grandira dans la famille de son beau-frère à Vihiers, un certain Delaunay. A l'âge de 11 ans, son beau-frère le chasse de chez lui. En effet, Mathurin est un enfant paresseux, au mauvais esprit. Celui-ci erre donc sur les routes de l'Anjou.
Dès le mois de décembre 1795, il tente de se faire passer pour le fils du baron de Vezins, disparu durant les Guerres de Vendée. Démasqué de cette première imposture, il entre au service de la famille de Turpin au château d'Angrie, comme domestique, chassé au bout de six mois, il retrouve le foyer de son beau frère. Ce dernier lui apprend le métier de sabotier.
En 1799, il quitte Vihiers. Il erre plusieurs années de ville en ville, vivant de la mendicité. En 1803, alors âgé de 19 ans, il est arrêté pour vagabondage à Saint-Malo. Libéré quelques jours plus tard, il décide de s'enrôler dans la marine le 3 février 1804 en tant qu'aspirant canonnier. Il embarque alors sur la frégate La Cybèle.
En 1806, il se rend déserteur à Norfolk. En France, le conseil de guerre le condamne sept années de travaux forcés. Mathurin Bruneau vit quelques années aux États-Unis dans les régions de New-York et Philadelphie.
Il revient en France en septembre 1815, où il tente à nouveau d'usurper les identités de personnes disparues. A son retour, Il se fait passer pour le fils décédé d'une certaine Mme Phelipeaux.
Plus tard, à Varennes-sur-Loire, il réussit à se faire héberger chez une vieille femme et à lui soutirer 600 francs. Mathurin Bruneau est à nouveau arrêté en décembre à Saint-Malo. On l'envoie alors en prison à la maison de Bicêtre de Rouen en janvier 1816.
Pendant son séjour en prison il entend parler par ses quo-détenus d'un roman intitulé Le Cimetière de la Madeleine , qui relatait l'enlèvement imaginaire du dauphin de sa prison du Temple. L'idée d'usurper l'identité du Dauphin lui vient à l'esprit. Il parvient, du fond de sa cellule à convaincre de nombreuses personnes à l'extérieur qu'il est le véritable Louis XVII, allant jusqu'à écrire à la sœur du Dauphin, la Duchesse d'Angoulême.
Persévérant dans ses mensonges, Mathurin Bruneau est jugé par le tribunal correctionnel de Rouen en février 1818. Durant le procès, la supercherie est vite démasquée suite aux propos incohérents tenus par l'usurpateur. Mathurin Bruneau est alors déclaré coupable d'escroquerie, de vagabondage et d'outrage à magistrat. Il est condamné à purger une peine sept ans de prison, à l'issue de laquelle il serait remis à l'autorité militaire pour être jugé en tant que déserteur.
Mathurin Bruneau meurt à l'âge de 38 ans en 1822 après avoir purgé quatre années de prison. Nous gardons de cet homme plusieurs portraits et caricatures conservées à la Bibliothèque Nationale de France.
Dès le mois de décembre 1795, il tente de se faire passer pour le fils du baron de Vezins, disparu durant les Guerres de Vendée. Démasqué de cette première imposture, il entre au service de la famille de Turpin au château d'Angrie, comme domestique, chassé au bout de six mois, il retrouve le foyer de son beau frère. Ce dernier lui apprend le métier de sabotier.
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En 1806, il se rend déserteur à Norfolk. En France, le conseil de guerre le condamne sept années de travaux forcés. Mathurin Bruneau vit quelques années aux États-Unis dans les régions de New-York et Philadelphie.
Il revient en France en septembre 1815, où il tente à nouveau d'usurper les identités de personnes disparues. A son retour, Il se fait passer pour le fils décédé d'une certaine Mme Phelipeaux.
Plus tard, à Varennes-sur-Loire, il réussit à se faire héberger chez une vieille femme et à lui soutirer 600 francs. Mathurin Bruneau est à nouveau arrêté en décembre à Saint-Malo. On l'envoie alors en prison à la maison de Bicêtre de Rouen en janvier 1816.
Pendant son séjour en prison il entend parler par ses quo-détenus d'un roman intitulé Le Cimetière de la Madeleine , qui relatait l'enlèvement imaginaire du dauphin de sa prison du Temple. L'idée d'usurper l'identité du Dauphin lui vient à l'esprit. Il parvient, du fond de sa cellule à convaincre de nombreuses personnes à l'extérieur qu'il est le véritable Louis XVII, allant jusqu'à écrire à la sœur du Dauphin, la Duchesse d'Angoulême.
Persévérant dans ses mensonges, Mathurin Bruneau est jugé par le tribunal correctionnel de Rouen en février 1818. Durant le procès, la supercherie est vite démasquée suite aux propos incohérents tenus par l'usurpateur. Mathurin Bruneau est alors déclaré coupable d'escroquerie, de vagabondage et d'outrage à magistrat. Il est condamné à purger une peine sept ans de prison, à l'issue de laquelle il serait remis à l'autorité militaire pour être jugé en tant que déserteur.
Mathurin Bruneau meurt à l'âge de 38 ans en 1822 après avoir purgé quatre années de prison. Nous gardons de cet homme plusieurs portraits et caricatures conservées à la Bibliothèque Nationale de France.
Un livre à ne pas manquer : Les faux Louis XVII par Léon de LA SICOTIERE
Léon de La Sicotière dresse dans son livre Les faux Louis XVII un inventaire sans concessions des prétendants : Hervagault, Fruchard, Bruneau, Richemont, Naundorff, etc. Des Louis XVII fantaisistes, d’autres plus crédibles.
Le combat entre les adversaires et les partisans de la survivance de Louis XVII s’est nourri tout au long du XIXe siècle de l’émergence de prétendants, certains fantaisistes, d’autres plus crédibles. Convaincu de la mort du jeune roi en 1795, qu’il s’est d’abord efforcé de démontrer, La Sicotière s’est chargé de mettre de l’ordre dans cette galerie de Dauphins en puissance : il entame un premier inventaire de 1798 à 1831 : Hervagault, Fruchard, Bruneau, etc. Puis il s’attarde sur les cas plus sérieux de Richemont et Naündorff, et poursuit enfin par un nouveau défilé d’intrigants, de 1832 à 1882. Le rôle présumé de Frotté dans l’évasion du Temple occupe tout un chapitre.
Réimpression de l’édition de 1882
164 pages, 14,5 x 20,5
prix : 20 €
Je commande d'un clic
Le combat entre les adversaires et les partisans de la survivance de Louis XVII s’est nourri tout au long du XIXe siècle de l’émergence de prétendants, certains fantaisistes, d’autres plus crédibles. Convaincu de la mort du jeune roi en 1795, qu’il s’est d’abord efforcé de démontrer, La Sicotière s’est chargé de mettre de l’ordre dans cette galerie de Dauphins en puissance : il entame un premier inventaire de 1798 à 1831 : Hervagault, Fruchard, Bruneau, etc. Puis il s’attarde sur les cas plus sérieux de Richemont et Naündorff, et poursuit enfin par un nouveau défilé d’intrigants, de 1832 à 1882. Le rôle présumé de Frotté dans l’évasion du Temple occupe tout un chapitre.
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