Histoire d’une Merveilleuse

Angélique d’Agoult-Rovère (1767-1818) est presque totalement ignorée des biographes et généalogistes. Elle n’a certes pas marqué la grande histoire, mais elle offre pourtant un aperçu original sur une « Merveilleuse » bien particulière. Née sous Louis XV, mariée sous Louis XVI, traversant la Révolution aux bras de royalistes et de Conventionnels, bravant l’adversité et les océans avec une constance et une énergie remarquables sous le Directoire, apparemment assagie sous l’Empire, elle meurt abandonnée de tous sous la Restauration.


Le 2 février 1761 à midi les cloches de l’église Saint-Sulpice à Paris carillonnent : la foule des parisiens se presse sur le parvis et la grande place est noire de monde pour voir Louis XV et sa Cour. Le Roi est venu assister comme témoin au mariage du marquis François de Vachon de Belmont et de Jeanne-Françoise de Saint Quintin de Blet. De cette union prestigieuse naîtra six ans plus tard l’ainée de leurs cinq enfants : Marie-Justine-Angélique qu’on appellera désormais Angélique.

Sur son enfance à Paris, puis à Briançon puis en Allemagne, suivant les affectations militaires de son père, Maréchal de Camp, on dispose de très peu de renseignements. En 1770 la famille s’installe à Grenoble, quai de la Graille, puis en 1774 au château de Montmaur (Hautes-Alpes) acheté à la famille Agoult. Les familles Vachon de Belmont et d’Agoult sont très liées et on décide de marier la jeune Angélique, 16 ans, à l’aîné des fils Agoult : François Edouard Augustin Winceslas Hippolyte d’Agoult, 37 ans.

C’est, semble-il, malgré elle que le mariage est célébré le vendredi 21 février 1783 en l’église de St Paul de Varces. Le marquis est Chevalier de Saint-Louis et il a ses entrées à la Cour ; les jeunes mariés s’installent dans un hôtel particulier à Versailles. Deux enfants vont bientôt naître : Marie Césarine en 1783 et Marie Stéphanie en 1787…

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Samedi 18 Février 2012
La rédaction
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