L'affaire de La Chapelle-Basse-Mer, Reynald Secher riposte

La restauration d'une chapelle dans le vignoble nantais a suscité des attaques virulentes à l'encontre de son initiateur, l'historien Reynald Secher. Ce dernier a répondu à ses détracteurs dans le journal Ouest-France du 13 septembre 2010 :


La chapelle Saint-Pierre-ès-Liens, avant et après restauration
Suite à l’article publié le 12 août sous le titre Dans le vignoble, la chapelle de la discorde, je tiens à faire valoir mon droit de réponse. Amateur de vieilles pierres, désirant sauver cette chapelle des XIe et XVIe siècles, je l’ai acheté pour la restaurer.

Contrairement aux affirmations du journaliste, j’ai proposé de la donner à l’évêché en 1993 ce qu’il n’a pu accepter, tout comme son parrainage, pour des raisons financières (voir la réponse de Monseigneur Marcus en date du 22 décembre 1993).

J'ai alors fondé une association de restauration Mémoire du Futur de l’Europe qui a fait appel à des bénévoles, plus de 500 personnes, venant de France, d’Irlande, du Canada… Dans ce cadre, je reconnais que « des crânes rasés en treillis et rangers » sont venus travailler sur ce site: il s’agit de Saint-Cyriens (sous-lieutenants, lieutenants, capitaines, commandants) et des soldats de l’armée française. Je tiens la liste de ces « crânes rasés » à la disposition d’Ouest-France avec leurs adresses et téléphones.

Je reconnais avoir fait des conférences à des cercles royalistes et catholiques traditionnels, tout comme à des communistes, des socialistes, des francs-maçons, des Juifs, des U.M.P., des Rotary-clubs, des associations historiques variées et diverses, des universités en France ou à l’étranger, etc. et même des Chapelains, habitants de la Chapelle-Basse-Mer, sans tenir compte des opinions politiques et idéologiques. C’est mon droit et mon devoir d’historien-universitaire, d’écrivain, d’enseignant et ma liberté de citoyen d’informer conformément à la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen.

Monsieur le maire de la Chapelle-Basse-Mer déclare que je suis « un homme qui avance masqué ». Je suis surpris de cette affirmation et lui rappelle que j’ai fait au conseil municipal du 28 septembre 1999 la proposition de construire, à mes frais, in situ, un centre artistique et muséographique, projet rejeté. En conséquence, pour préserver et donner vie à cette chapelle restaurée, je me contente de construire un cloître, conformément à notre accord, comme il l’a d’ailleurs déclaré au journaliste.

Je ne puis que regretter qu’il n’ait jamais pris le temps de me recevoir depuis 2006 malgré mes nombreuses demandes de rendez-vous. Il déplore par ailleurs que « je me pose toujours en victime », ce qui signifie « personne qui subit un préjudice ». C’est la loi qui m’a obligé à porter plainte auprès de la gendarmerie suite à la destruction du vitrail majeur à coups de pierre, de la lapidation de la margelle du puits réalisée par un compagnon du devoir, aux nombreuses effractions avec dégâts, au vol de notre harmonium et de nos outils et ce par trois fois…

Par ailleurs, je refuse ce que les rumeurs sous-entendent. En janvier 2000, dans le Nouvel-Ouest, un journaliste avait rappelé les propos de Jean Meyer, professeur d'histoire qui fut mon directeur de thèse : « Qu'on laisse traîner des soupçons de négationnisme, de révisionnisme est une infamie. Il reste profondément un démocrate et un républicain. »
Je ne puis que déplorer qu'on se contente de rumeurs. En tant que chroniqueur de presse et scientifique, j’adhère pleinement à la charte des journalistes, qui consiste à n’avancer que des faits vérifiés, avec l’obsession permanente de toutes les conséquences possibles de leur publication.

Reynald Secher – Docteur ès Lettres

Article associé : La chapelle qui menace la République !
Samedi 25 Septembre 2010
La rédaction
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