L'histoire qui en découle est un roman fort sur le pardon.
Henri Phélippeau devant le robuste coffre dans lequel la Soullandaise, Mariette, poussa énergiquement le citoyen Gautreau et l'enferma dedans, durant la première guerre civile de Vendée, en 1793-94
Un « bleu » enfermé et tué dans ce coffre durant les « événements » de 1793 ? Henri Phélippeau, ce natif de Fontenay, Challandais à 20 ans, prof de français retraité à Saint-Jo, a pu démailler la légende de l'histoire, le vrai qui se déforme du faux qui s'incarne. « Tué, non, mais enfermé oui ! La victime fut le citoyen Gautreau, représentant républicain du district de Challans. »
Ce coffre rectangulaire, fonctionnel, utilitaire surtout, avec sa boîte à sel, date probablement du début du XVIIIe siècle. Il appartenait à Jacques Poitevin, maçon installé à Soullans, père de dix enfants, fusillé par les Bleus républicains en 1794, avec 23 autres Soullandais.
Ce coffre rectangulaire, fonctionnel, utilitaire surtout, avec sa boîte à sel, date probablement du début du XVIIIe siècle. Il appartenait à Jacques Poitevin, maçon installé à Soullans, père de dix enfants, fusillé par les Bleus républicains en 1794, avec 23 autres Soullandais.
Coffre « ouvert » au public
Ce sont deux de ses enfants qui le récupérèrent : Jacques Poitevin (1775-1823), « capitaine de paroisse, qui participa à la bataille des Mattes » (1815) et obtient un témoignage de reconnaissance royale (1821), dont l'original est à la Société d'histoire et une copie au-dessus du coffre ; et Mariette Poitevin (1768-1834). C'est elle qui reçut la visite du citoyen Gautreau, venu chez Mariette qu'il soupçonnait de cacher les vases sacrés de l'abbé Noeau, le curé de Soullans, qui n'avait pas prêté serment. « Elle a rusé en regardant le coffre avec insistance, raconte Henri, qui a beaucoup étudié la question et écrit dessus. Le citoyen Gautreau s'est dit eurêka, les vases sont là ! Il l'ouvre, il était plein de filasse, il se penche, et par une ruade de Mariette, il tombe dans le robuste coffre qu'elle ferme alors à clé. »
Mariette s'enfuit, alors, dans les marais, avec les fameux vases sacrés qui serviront pour des messes secrètes dans les marais soullandais, notamment dans la grange du Clouzil.
Et les soldats républicains qui attendaient dehors, extrairont le citoyen Gautreau de sa fâcheuse position. « C'est l'abbé Mulot qui a raconté cette version dans ses chroniques au début du XXe siècle. C'est vraisemblable. » D'autant plus que l'on trouve des traces de Gautreau vivant après 1794.
Mais il aura fallu attendre sept générations pour avoir un peu plus de certitudes sur la vérité de l'anecdote du coffre. Notamment, quand Bernard et Annie Dugué offriront le vénérable coffre à la Société d'histoire. Annie, née Fillonneau, est la descendante directe des Poitevin. Car Henri Phélippeau, qui est aussi membre du conseil d'administration de l'érudite société, connaît bien les Dugué. Henri a aussi écrit, à plusieurs reprises, sur l'histoire du coffre de Mariette, à deux reprises dans le bulletin annuel de la Société des historiens du Pays challandais (2006 et 2012), chère à son président, Michel Gruet, ainsi que dans le dernier trimestriel du Souvenir vendéen, dont il est délégué cantonal.
Quant au coffre, on peut le voit prôner à l'étage intermédiaire avant d'accéder à la société d'histoire, au 2e étage de l'espace Martel (l'office de tourisme est au rez-de-chaussée). Aux heures ouvrables de la Société, ouverte tous les jours sauf le jeudi et le dimanche. Renseignements possibles au 02 51 49 42 45.
source : ouest-france
Mariette s'enfuit, alors, dans les marais, avec les fameux vases sacrés qui serviront pour des messes secrètes dans les marais soullandais, notamment dans la grange du Clouzil.
Et les soldats républicains qui attendaient dehors, extrairont le citoyen Gautreau de sa fâcheuse position. « C'est l'abbé Mulot qui a raconté cette version dans ses chroniques au début du XXe siècle. C'est vraisemblable. » D'autant plus que l'on trouve des traces de Gautreau vivant après 1794.
Mais il aura fallu attendre sept générations pour avoir un peu plus de certitudes sur la vérité de l'anecdote du coffre. Notamment, quand Bernard et Annie Dugué offriront le vénérable coffre à la Société d'histoire. Annie, née Fillonneau, est la descendante directe des Poitevin. Car Henri Phélippeau, qui est aussi membre du conseil d'administration de l'érudite société, connaît bien les Dugué. Henri a aussi écrit, à plusieurs reprises, sur l'histoire du coffre de Mariette, à deux reprises dans le bulletin annuel de la Société des historiens du Pays challandais (2006 et 2012), chère à son président, Michel Gruet, ainsi que dans le dernier trimestriel du Souvenir vendéen, dont il est délégué cantonal.
Quant au coffre, on peut le voit prôner à l'étage intermédiaire avant d'accéder à la société d'histoire, au 2e étage de l'espace Martel (l'office de tourisme est au rez-de-chaussée). Aux heures ouvrables de la Société, ouverte tous les jours sauf le jeudi et le dimanche. Renseignements possibles au 02 51 49 42 45.
source : ouest-france