La Gaubretière, Panthéon de la Vendée Militaire

Nichée au cœur du Haut-Bocage vendéen, La Gaubretière conserve de nombreux souvenirs des Guerres de Vendée. L'ensemble le plus important se situe dans le cimetière qui a valu à la commune le titre de Panthéon de la Vendée Militaire.


Croix mémorielle aux victimes de la guerre de 1793-1794 (érigée en 1839 au centre du cimetière)
Un plan de repérage affiché à l'entrée du cimetière localise les 10 tombes et monuments remarquables, où reposent des officiers vendéens et quelques célèbres figures locales, parmi lesquelles :

1. Alexandre de Rangot, maire de La Gaubretière.

2. Marie Lourdais, émissaire et espionne de Sapinaud et de Charette. Elle porta secours à plusieurs prêtres réfractaires sous la Terreur.

Tombe de François Sauvageot (n°3)
3. François Sauvageot, soldat républicain, s'opposa aux ordres d'incendier et de massacrer et quitta les rangs de l'armée. Capturé par les Vendéens, il intégra leurs troupes et fut nommé capitaine d'une compagnie de chasseurs à Pied de Beaurepaire.

4. Jacques Forestier, commissaire aux vivres, puis commissaire de l'Armée du Centre*.

5. Jean-Joseph Gazeau de Ramberge, aide de camp de Sapinaud pendant la Guerre de Vendée de 1815.

Plaque sur la tombe de S.J. Pépin de Belisle (n°6)
6. Suzanne Jeanne Pépin de Belisle, épouse de Prosper de Boisy, compagnon d'armes de d'Elbée, fusillé avec lui à Noirmoutier en janvier 1794.

7. Charles Henri Félicité Sapinaud de La Rairie, un des rares chefs vendéens à avoir survécu à la Révolution. Il commanda en second l'Armée du Centre*.


Tombes des frères Sapinaud (n°7 et 8)
8. Esprit et Isaac Sapinaud de La Rairie, frères et aides de camp du général Sapinaud. Tous deux participèrent à la tentative de soulèvement de 1832.

9. Jean-Félix Clabat du Chillou, maréchal de camp de l'Armée du Centre*, il participa lui aussi au soulèvement de 1832.

Plaque apposée sur la grande croix en 1994 en mémoire des victimes des Colonnes infernales (n°10)
10. Les monuments aux morts de La Gaubretière se dressent sur le tertre central. Au sommet, la grande croix de pierre honore la mémoire des habitants de la paroisse, tués en 1793 et 1794.

* L'Armée du Centre était une des composantes de la Grande Armée Catholique et Royale. Son territoire couvrait le Haut-Bocage vendéen, séparé des Armées d'Anjou et du Haut-Poitou par la Sèvre Nantaise. Elle avait pour mission principale la garde de la vallée du Lay, sur son flanc sud.

Plan du cimetière et localisation des tombes
A lire sur La Gaubretière et sur l'Armée du Centre :
– Notes historiques sur la paroisse de la Gaubretière, par Paul Legrand.
– Mémoires de Madame de Sapinaud sur la Vendée.
– Souvenirs vendéens, par Amédée de Béjarry.

Mercredi 29 Septembre 2010
La rédaction
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