Le martyrologe de l'église Saint-Pierre de Cholet
Jean-Pierre Boisnaud (1748-1805), curé de Saint-Pierre depuis 1778, refusa de prêter le serment constitutionnel en 1791, et perdit sa charge. Ses deux vicaires, MM. Guitton et Boisdron, suivirent son exemple. Le premier restera caché dans la région, le second périra outre Loire, lors du désastre du Mans (13 décembre 1793). M. Boisnaud retrouva son église en mars 1793, lorsque les Vendéens la rendirent au culte. On trouve au Pin-en-Mauges un vitrail illustrant cet épisode (voir ci-dessous).
La verrière de d'Elbée au Pin-en-Mauges (épisode de l'église Saint-Pierre de Cholet rendue au culte ; l'abbé Boisnaud figure à gauche)
Après la bataille de Cholet (17 octobre 1793), le curé de Saint-Pierre se réfugia dans la clandestinité. Il y restera durant toute la guerre, passant de métairie en métairie. Il retrouva un temps sa charge, après la paix de 1795. Mais le coup d'Etat de 1797 relança les persécutions contre les prêtres. Condamné à la déportation en février 1798, il réussit à échapper aux poursuites. Le Concordat de 1801 lui rendit enfin son église. Il demeura au service de ses ouailles jusqu'à sa mort en 1805.
Pour en savoir plus :
La Guerre de Vendée, Cholet 1793-1794, par le Docteur Charles Coubard (fondateur du Souvenir vendéen)
Pour en savoir plus :
La Guerre de Vendée, Cholet 1793-1794, par le Docteur Charles Coubard (fondateur du Souvenir vendéen)
La signature de l'abbé Boisnaud dans le registre clandestin de Saint-Pierre de Cholet