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Sénart était secrétaire rédacteur du Comité de Sûreté générale. En pleine Terreur, il a tenu dans ses mains les pièces originales et assisté aux délibérations. Après les Journées de Thermidor (juillet 1794), il ne put échapper au sort des jacobins et fut incarcéré comme terroriste. C’est en prison qu’il entreprit d’écrire ses Mémoires. Ce texte sans concession fut bien plus qu’une simple justification pour sa propre défense, comme d’autres dans son cas en publièrent alors. Ce fut avant tout une virulente dénonciation des crimes dont la Révolution fut, à ses yeux, la victime. Pour lui, les événements qui ont conduit à la Terreur ne sont pas le fruit d’une dérive incontrôlée. Tout fut tramé dès l’origine. Sénart mit à jour les intrigues, les complots, les rivalités des factions, les complicités. « Partout il sème ses récits de portraits frappants de vérité, d’anecdotes curieuses, souvent tragiques et épouvantables. » Ses Révélations dont le style respire la fougue révolutionnaire sont à lire pour s’imprégner de cette époque fébrile.