Reynald Secher fait des émules en Algérie : La recherche de la vérité historique, quelle poisse !

La Vendée vue d'Algérie : La recherche de la vérité historique, quelle poisse !

Au hasard de quelques recherches sur le net, voici un regard sur la Vendée tout à fait surprenant, sachant que l'rticle est publié dans « Réflexion, quotidien national d'information ». Regard vue de l'autre côté de la Méditerranée par un journaliste Algérien.
Laissons parler l'auteur sur une Vendée qui aujourdh'ui est devenu un exemple aux quatre coins du monde.« La vérité de l'histoire ne sera probablement pas ce qui a eu lieu, mais seulement ce qui sera raconté. L'histoire est un mensonge que personne ne conteste.» L’une des premières républiques au monde a entamé son règne en ayant recours à un génocide que tout le monde s’empressa d’abord de justifier ensuite d’oublier.


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Chaque thèse ou vérité débusquée aura inexorablement ses zélateurs et ses détracteurs.Napoléon avoua un jour, inspiré sans nul doute par ses amères pérégrinations et les caprices d’un destin qui ne lui a pas été invariablement favorable «La vérité de l'histoire ne sera probablement pas ce qui a eu lieu, mais seulement ce qui sera raconté. L'histoire est un mensonge que personne ne conteste.» L’une des premières républiques au monde a entamé son règne en ayant recours à un génocide que tout le monde s’empressa d’abord de justifier ensuite d’oublier.Pour l’honneur de la Révolution, la république française se chargera avec dévotion de mettre sous le boisseau les impitoyables exterminations qui eurent lieu pendant les guerres de Vendée et autre Chouannerie à partir de 1791. On peut comprendre que pour des raisons éminemment politiques, la légitimité du pouvoir de l’époque ne pouvait subsister qu’en instaurant un consensus autour d’une certaine idée de la Révolution et de ses acquis afin de jeter les bases d’un Etat unifié et d’une nation indivisible et pacifiée, néanmoins on ne peut que s’étonner comment une forme d’unanimité ait pu se développer avec le concours d’historiens et d’autres penseurs pour procéder méticuleusement au lessivage et au reformatage de la mémoire collective. Que l’on ait exterminé toute une population, Il s’en trouvera forcément des spécialistes pour tempérer notre indignation et qui commenteront habilement cette tragédie à la lumière de la violence extrême et systématique qui caractérisait cette époque ; Des grilles de lecture propres à l’ensemble des révolutions, la notre y compris. Mais que l’on s’interdise bien plus tard intentionnellement sinon ce remord et cette repentance improbables du moins ce souci du doute et de la vérité qui doivent inéluctablement habiter nos consciences , que l’on s’ingénie aussi à fabriquer une nouvelle fibre émotive nationale, une « base de données » mémorielle collective d’où sera défalquée toutes ces réminiscences qui selon les spécialistes de l’ordre ne feront qu’attiser les haines et la division et jeter l’opprobre sur un passé mythique, que l’on refuse enfin au peuple cette sacrosainte vérité aussi sale soit-elle , ce serait là commettre un double crime : assassiner les corps et les mémoires.Comment expliquer et justifier ces milliers de morts de la guerre de Vendée, abcès purulent sur une révolution qu’on voulait garder immaculée et fortement symbolique ?On a donc confié cette tache d’éboueur à l’Historien, c’était désormais lui qui devait procéder au ménage, au décantage et si possible au bidouillage d’une vérité qui puisse corréler à la gloriole de la révolution. Ce fût carrément le Souk : La sous-traitance de la vérité.

par Mazouzi Mohamed

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Lundi 3 Septembre 2012
A.M.
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