Louis XVI : vie et mort du Roi-martyr - Frédéric-A. de FALLOUX
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Le comte de Falloux livre avec cette biographie de Louis XVI un des plus beaux textes sur la vie et la mort du Roi martyr de la Révolution française
Historien et homme politique issu de la vieille aristocratie française, le comte de Falloux a retenu comme sujet de sa première étude la vie de Louis XVI, dont les récits glorieux et nostalgiques avaient bercé son enfance angevine. Sa préface souligne que beaucoup de livres ont été publiés sur ce thème, mais alors que les uns dépassent promptement leur cadre, les autres se renferment systématiquement dans l'éloge, ce qui, estimait-il à juste titre, laissait encore une place à une simple biographie. « Simple » doit s'entendre ici comme une litote, car l'ouvrage s'avère en réalité une excellente biographie. Le comte de Falloux a su puiser dans les traditions de famille, dans ses relations personnelles, des documents intimes sur la reine, sur Madame Elisabeth, sur les hommes et les choses de ce Versailles toujours si glorieux. Il a isolé Louis XVI du tumulte et des clameurs qui se sont disputé sa vie, et se disputaient sa mémoire. Le roi-martyr apparaît ici comme une expiation, une intercession. On est forcé d'avouer qu'il valait mieux de son siècle, et qu'il est sans contredit le personnage le plus beau et le plus pur de ce drame terrible.
Réimpression de l'édition de 1881
432 pages, 14.5 x 20.5
Frédéric-Alfred de Falloux est né à Angers le 11 mai 1811. Historien, publiciste, orateur parlementaire, rédacteur au Correspondant, il fut membre de la Chambre des députés en 1846, de la Constituante en 1848. Sur son rapport, l'Assemblée vota la dissolution immédiate des ateliers nationaux, ce qui provoqua les journées de juin. Il fut ensuite nommé Ministre de l'Instruction publique pendant dix mois, de 1848 à 1849. Jules Simon écrivit alors : « L'Université vient de recevoir son ennemi personnel pour chef. » Le comte de Falloux prépara en effet un projet de loi organique de l'enseignement, créant quatre-vingt-six recteurs et favorisant les influences locales des académies de province en vue d'augmenter la puissance du clergé et d'affirmer la liberté de l'enseignement. Il défendit comme député cette loi qui ne fut votée que sous le ministère suivant, en 1850, et qui a porté le nom de son auteur. Il fut candidat à l'Académie le 10 avril 1856, au siège du comte Mathieu Molé. Il mourut à Angers le 6 janvier 1885.