Marigny ou la mémoire assassinée – Stéphane HILAND
19,85 €
Biographie de Marigny, dont la carrière militaires et la mort furent longtemps controversées.
De tous les chefs vendéens, Augustin-Etienne-Gaspard de Bernard de Marigny est celui dont la personnalité prête le plus à la controverse. Les circonstances de sa mort ne sont sans doute pas étrangères à ce malheureux état de fait. Nombreux furent les mémorialistes et historiens qui cherchèrent à justifier l'assassinat du général poitevin en lui reprochant sa trop grande impartialité et sa cruauté devenue aujourd'hui légendaire.
Injustement dénigré, sa place fut pourtant prépondérante au sein de l'état-major de la Grande Armée Catholique et Royale. Ancien officier de la marine royale, parent du marquis de Lescure, il dut à son expérience militaire son grade de général de l'artillerie vendéenne. De tous les combats au cours de l'année 1793, il soutint avec honneur la cause de l'armée insurgée jusqu'à l’anéantissement de celle-ci à Savenay. Revenu en Vendée, reconnu pour son courage par les populations du Bressuirais, il devient dès lors le digne émule de Charette et de Stofflet. Mais ces derniers, jaloux de leurs prérogatives, jugèrent bon de le condamner à la suite de la sombre affaire de Chaudron-en-Mauges. Aussi, Marigny tomba-t-il, à Combrand le 10 juillet 1794, sous les balles d'un peloton d'exécution commandité par des Vendéens...
L'Histoire fait parfois preuve d'ingratitude envers ses acteurs. Loin des atrocités commises par les généraux républicains Westermann ou Turreau, Marigny eut seulement le tort de défendre avec impétuosité et acharnement les paysans poitevins qui l'avaient adopté. Homme au tempérament enjoué et naturellement généreux, il sut se faire aimer de ses soldats qui lui vouèrent une confiance inébranlable, même après sa mort en se constituant en Petite Eglise.
192 pages, 14.5 x 21
1 cahier d'illustrations n&b