La chapelle Saint-Louis du Champ des Martyrs d'Avrillé
Bastion républicain aux portes de la Vendée insurgée, Angers fut un haut lieu de la Terreur. La ville comptait de nombreuses prisons regorgeant de prisonniers capturés outre Loire, lors de la Virée de Galerne, ou dans les Mauges à nouveau occupées par les Bleus. Pour vider les cachots, la guillotine de la place du Ralliement ne suffisait pas. Il fallait des moyens d'exécution de masse. On fusilla ainsi, après un jugement expéditif, plus de 2.000 personnes, en majorité des femmes, entre le 12 janvier et le 16 avril 1794, dans la campagne d'Avrillé, au nord d'Angers.
Le lieu vit très tôt affluer des pèlerins venus honorer la mémoire des malheureuses victimes de la Terreur. On commença par élever un mur autour du terrain, en 1817. En 1850 on bâtit face à cet enclos une chapelle, dont le chœur fut agrandi quarante ans plus tard. C'est dans ce chœur que furent installées, en 1894, cinq belles verrières dessinées par Livache et réalisées par Clamens.
Chaque lancette représente un saint au pied duquel figure un épisode de la Terreur :
Le lieu vit très tôt affluer des pèlerins venus honorer la mémoire des malheureuses victimes de la Terreur. On commença par élever un mur autour du terrain, en 1817. En 1850 on bâtit face à cet enclos une chapelle, dont le chœur fut agrandi quarante ans plus tard. C'est dans ce chœur que furent installées, en 1894, cinq belles verrières dessinées par Livache et réalisées par Clamens.
Chaque lancette représente un saint au pied duquel figure un épisode de la Terreur :
Sous saint Pierre, Madame Saillant d'Epinatz donne de l'or aux bourreaux pour que ses filles soient fusillées avant elle.
Sous saint Louis, Madame de La Sorinière donne sa pelisse à une pauvre femme avant d'aller au supplice.
Sous le Sacré Cœur de Jésus, une scène de fusillade : « Ils n'ont pas voulu violer la sainte Loi de Dieu et ils ont été massacrés. »
Sous sainte Odile, Sœur Marie-Anne rappelle à Sœur Odile qu'une couronne les attend au Ciel. Toutes deux ont refusé le serment schismatique.
Sous sainte Catherine, l'arrestation de Madame Déan de Luigné, de ses trois filles et de l'abbé Ledoyen au château de la Boissivière, près de Château-Gontier.
Deux verrières de la nef
On trouve d'autre part, dans la nef de la chapelle Saint-Louis, des verrières modernes qui présentent plusieurs scènes historiques, comme la messe célébrée dans les bois par l'abbé Guillaume Répin, le premier des serviteurs de Dieu béatifiés en 1984, ou l'abbé Gruget, curé de la Trinité, donnant l'absolution aux martyrs sur le chemin de leur supplice.
Plaque du souvenir de la béatification du 19 février 1984
Une procédure canonique lancée en 1905 a aboutit en 1984 à la béatification par le pape Jean-Paul II de 99 martyrs. Un vitrail de la tribune et une plaque d'ardoise à l'entrée de la chapelle rappelle cet événement.
Pour en savoir plus :
– Les fusillades du Champ des Martyrs, mémoire rédigé en 1816 par l'abbé Simon-Jean Gruget
– Mémoires et Journal de l'abbé Gruget, curé de la Trinité d'Angers
– Le Livre d'Or des Martyrs d'Avrillé et la cause de béatification
– Album photos Le Champ des Martyrs d'Avrillé
Pour en savoir plus :
– Les fusillades du Champ des Martyrs, mémoire rédigé en 1816 par l'abbé Simon-Jean Gruget
– Mémoires et Journal de l'abbé Gruget, curé de la Trinité d'Angers
– Le Livre d'Or des Martyrs d'Avrillé et la cause de béatification
– Album photos Le Champ des Martyrs d'Avrillé