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Paul Féval aux éditions Pays et Terroirs « Chouans et Bleus : Récits de Vendée et de Bretagne »

Voici bien longtemps qu’on me demande de réunir en un faisceau les épisodes de la chouannerie et de la grande guerre vendéenne que j’ai éparpillés un peu partout le long de ma route littéraire.


 J’ai publié un grand nombre de ces récits qui n’avaient d’autre prétention que d’être vrais. Ils ne m’avaient pas coûté grande dépense d’imagination ; je les avais tout bonnement recueillis, tombant de la bouche même de ceux qui les avaient vécus, comme on dit maintenant dans une langue aimable, mais barbare et admise à l’académie.
J’avais en effet l’habitude de passer mes vacances, au temps où j’étais collégien, chez mon oncle, M. le comte de Foucher de Careil qui ne pensait du tout point comme l’hono­rable sénateur, représentant actuel de cette excellente famille. C’était le bienfaiteur du pays, mais c’était un chouan de la plus belle eau, et les gens qui racontaient chez lui des his­toires n’aimaient pas la république.
Sa vieille maison, qu’on appelait le château, avait soutenu un siège dès le commencement de la révolution, et des fenê­tres du « salon de compagnie » on apercevait le petit clocher du bourg de Saint-Vincent où les Cinquante de La Gacilly s’étaient battus trois jours durant, en octobre 1793, contre toute la milice de Redon qui finit par s’en aller comme elle était venue.
On était alors au commencement du règne de Louis-Philippe, et la plupart de ceux qui prenaient la parole, autour de la table, étaient soldats dans la petite armée de Madame la duchesse de Berry, la vaillante mère de M. le comte de Chambord que M. Thiers n’avait pas encore achetée un mil­lion à Deutz. Ceux-là étaient les jeunes. Ils écoutaient volontiers les autres qui avaient des cheveux blancs et qui se souvenaient de la guerre des Géants, ainsi baptisée par Napo­léon, empereur.
Ces choses sont lointaines, mais elles vivent dans ma mémoire. Des quatre récits qu’on va lire, deux appartiennent au général de la M..., l’héroïque défenseur du château de Josselin et les deux autres à M. le marquis de C..., qui était alors dans la force de l’âge et l’un des douze gardes du corps de Madame.
Bien des années après, en 1870, je devais reconnaître M. de C... simple soldat dans les zouaves de Charette. C’était lui, ce vieillard superbe, le fameux « volontaire à la barbe blanche » qui avait quatre-vingts ans et s’élançait toujours le premier quand la charge sonnait.
Les Prussiens le connaissaient bien, car c’est dans un livre publié à Berlin que j’ai lu la phrase qui précède et encore celle qui suit :
« Quand c’était la retraite qui battait, il se plaignait de sa goutte et marchait toujours le dernier. »
Nous avons des Français qui en savent moins long que les Prussiens sur nos gloires, et qui accusent ces chevaliers de la foi de n’aimer point la France !http://www.vendee-chouannerie.com/shop/?keyword=feval

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Mercredi 1 Juin 2016
Jc Menard
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