Pour chasser le souvenir de la guillotine, la place de la Révolution devient en 1795 la place de la Concorde
Pour marquer la fin de la Terreur et de la Révolution, les conventionnels ont voté une amnistie générale abolissant toutes les poursuites judiciaires portant sur des faits purement relatifs à la Révolution. Les crimes sont oubliés, leurs auteurs blanchis, leurs victimes une nouvelle fois exécutées. Comme on pouvait s'y attendre, les royalistes impliqués dans la récente insurrection du 13 Vendémiaire an IV (5 octobre 1795) sont exclus de l'amnistie. Les derniers décrets votés par la Convention visent d'ailleurs les prêtres réfractaires et les émigrés. La nomination d'un grand nombre de conventionnels dans les assemblées du nouveau régime directorial ne laisse aucune illusion quant au changement de pouvoir. La Révolution poursuit son chemin. Elle s'est juste lavée de ses crimes.