La Tour d'Arundel à la Chaume
Le récit commence par une exécution qui marqua profondément la ville, celle d'une femme surnommée la Bourguignonne (elle était originaire de Dijon), et qui eut lieu le 12 août 1756. Célèbre chroniqueur de son temps, le Chaumois André Collinet y assistait. Voici ce qui en rapporta :
« A midi, la générale bat. A deux heures, le régiment s'assemble en la Parée (la plage) et plus de deux à trois mille spectateurs. Un piquet de cent cinquante soldats va chercher la criminelle à la prison du Passage, dit le Palais, et lui remet deux paquets de verges de trois mètres de long qu'il l'oblige à porter. Arrivée au lieu du supplice, on la fait passer entre le rang des soldats, qui doivent la fustiger, en leur remettant à chacun une verge à la main… »
Les chairs en lambeaux, la pauvre femme expira le lendemain, après avoir fait « amende honorable et demandé pardon pour ses péchés ».
« A midi, la générale bat. A deux heures, le régiment s'assemble en la Parée (la plage) et plus de deux à trois mille spectateurs. Un piquet de cent cinquante soldats va chercher la criminelle à la prison du Passage, dit le Palais, et lui remet deux paquets de verges de trois mètres de long qu'il l'oblige à porter. Arrivée au lieu du supplice, on la fait passer entre le rang des soldats, qui doivent la fustiger, en leur remettant à chacun une verge à la main… »
Les chairs en lambeaux, la pauvre femme expira le lendemain, après avoir fait « amende honorable et demandé pardon pour ses péchés ».
Extrait du manuscrit de Collinet pour l'année 1756
Quel était son crime ? Celui « d'avoir fait périr plusieurs soldats par son libertinage ». La jeune femme d'une vingtaine d'années était atteinte, en effet, d'une maladie vénérienne qu'elle transmit à plusieurs membres de la garnison chargée de défendre le port des Sables contre la menace anglaise. C'est François Servanteau qui révéla l'endroit où se cachait cette fille à soldats à l'officier qui logeait chez sa mère. La Bourguignonne fut ainsi arrêtée et condamnée par un conseil de guerre à « périr sous les verges ».
On retrouve le même François Servanteau le 30 avril 1793, assistant à l'exécution de l'abbé Petiot et de deux insurgés vendéens sur la plage des Sables-d'Olonne où trône la guillotine. L'instrument de mort est entré en action au début du mois, le 6 précisément, et remplira son office pendant près d'un an. Au total, ce sont 127 prisonniers qui seront condamnés à mort par la commission militaire siégeant aux Sables-d'Olonne. 98 seront guillotinés, les autres fusillés, la sinistre machine s'étant détraquée.
Pour consulter le Manuscrit de Collinet sur la mort de la Bourguignonne : lien vers les Archives de la Vendée en ligne (colonne de gauche, cliquez sur Mémoires pour servir à l'histoire des Sables-d'Olonne, puis sur le 2e carnet 1755-1763, pages 4 et suivantes)
Les derniers carnets consultables en ligne concernent la période révolutionnaire.
On retrouve le même François Servanteau le 30 avril 1793, assistant à l'exécution de l'abbé Petiot et de deux insurgés vendéens sur la plage des Sables-d'Olonne où trône la guillotine. L'instrument de mort est entré en action au début du mois, le 6 précisément, et remplira son office pendant près d'un an. Au total, ce sont 127 prisonniers qui seront condamnés à mort par la commission militaire siégeant aux Sables-d'Olonne. 98 seront guillotinés, les autres fusillés, la sinistre machine s'étant détraquée.
Pour consulter le Manuscrit de Collinet sur la mort de la Bourguignonne : lien vers les Archives de la Vendée en ligne (colonne de gauche, cliquez sur Mémoires pour servir à l'histoire des Sables-d'Olonne, puis sur le 2e carnet 1755-1763, pages 4 et suivantes)
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Une brochure de 14 pages, publiée à Fontenay-le-Comte en 1886 et intitulée La Marseillaise obligatoire et la Sainte Guillotine aux Sables-d'Olonne, dresse une liste des victimes exécutées dans cette commune sous la Révolution, entre le 6 avril 1793 et le 17 germinal an II (6 avril 1794), soit un total de 118 victimes.
Ce document ci-joint est téléchargeable au format PDF.
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