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Août 1793 – Les Vendéens se divisent

Les mémoires attribués à Henri Forestier, jeune officier vendéen, dépeignent les manœuvres et les querelles qui, à l'été 1793, aggravèrent les dissensions au sein de l'état-major vendéen.


Août 1793 – Les Vendéens se divisent
La prise de Châtillon (1) ramena au château de la Boulaie quelques femmes intrigantes et quelques oisifs. Les officiers du Poitou (2) fréquentèrent ce château, où la société et la soi-disant bonne compagnie s'assemblaient. On s'aperçut en peu de temps d'une très grande froideur de la part de ces officiers envers les officiers d'Anjou. Les grands airs et l'ambition vinrent entraver la marche de l'héroïsme, et faire naître les petites passions. On tenait de fréquents conciliabules ; on y portait au généralat en chef M. de Donissant (3) qui se fût trouvé fort heureux d'être gouverneur du pays conquis, s'il n'eût été poussé et stimulé à briguer la première place.
C'était là qu'on décidait de la marche et du mouvement des armées. Dans les conseils on ne voyait plus cet ensemble, cette union, qui faisait la force du parti ; et les officiers d'Anjou, pour ne pas se brouiller, et accroître la mésintelligence et les malheurs, furent souvent obligés de condescendre à des avis dont les résultats ont été désastreux.

Août 1793 – Les Vendéens se divisent
Le Conseil supérieur (4), cette association d'hommes vraiment instruits, avait été choisi dans les trois classes, clergé, noblesse, tiers-état. Chargée de l'administration civile de toute la Vendée, en prenant une autre marche que celle qu'elle avait servilement choisie jusqu'au moment de sa destruction, revêtue d'un pouvoir illimité, elle pouvait seconder grandement les efforts des armées ; car, outre ses moyens militaires, la Vendée renfermait des ressources immenses. Cette association, qui pouvait jeter les fondements de la monarchie, servir de point de réunion aux Français de toutes les classes que Robespierre proscrivait sans distinction, au lieu de prendre un essor digne des nombreuses victoires auxquelles elle devait sa formation, s'arrêta froidement dans le cercle étroit de quelques vieilles idées, qu'elle voulut mettre au jour.
Oui, nous osons le dire : dans la terrible lutte, qui s'était établie entre la Vendée et la Révolution, il ne manqua à la première qu'une sage administration intérieure pour terrasser la seconde.


(1) Ancien nom de Mauléon. La ville a été reprise par les Vendéens le 6 juillet 1793, après une brève conquête républicaine.
(2) La Grande Armée catholique et royale était composée de différents corps territoriaux : Armée de Bonchamps (bords de Loire), Armée d'Anjou (Mauges et Choletais), Armée du Poitou (Bressuirais et Châtillonnais), Armée du Centre (Bocage vendéen).
(3) Officier vendéen, beau-père du général Lescure.
(4) Cette institution gouvernait le pays libéré par les Vendéens, au nom du Roi.

Pour en savoir plus : Henri Forestier, général à 18 ans…, par Frédéric Augris, Editions du Choletais
Lundi 23 Août 2010
La rédaction
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