Ce livre s'inscrit dans le prolongement de sa thèse universitaire dont la conclusion, publiée en 1986 sous le titre La Vendée-Vengé, le génocide franco-français, leva le voile sur deux siècles de dévoiement de l'histoire de la Révolution. Son constat était sans appel. Reynald Secher a établi que la Convention a conçu et mis en œuvre un plan d'anéantissement de la population de la Vendée Militaire (le territoire insurgé, couvrant quatre départements) et qu'elle a voté à cette fin trois lois, les 1er août, 1er octobre et 7 novembre 1793. Les « rebelles » y sont déshumanisés, livrés à l'extermination et tous leurs biens confisqués au profit de la Nation. L'historien poursuivait en démontrant que ces lois furent mises en œuvre par Turreau au début de l'année 1794.
Or, des découvertes récentes ont bouleversé cette vision des événements. Ces documents d'archives totalement inédits, signés de la main des plus hauts responsables politiques de l'époque, attestent que c'est bien le Comité de Salut public qui est à l'origine de ces trois lois, et que ces dernières s'insèrent dans une véritable logique génocidaire. Le traitement réservé à l'armée dans ce but est particulièrement significatif. Il a fallu d'abord la purger, la «sans-culottiser», pour la rendre docile aux ordres qui allaient lui être donnés. Le rôle des représentants en mission, autrement dit des députés de la Convention envoyés auprès des armées pour veiller à la bonne application des mesures du Comité de Salut public, constitue également un rouage essentiel de cette politique d'extermination. A la lumière des documents reproduits intégralement et datés de la fin de l'année 1793, la Virée de Galerne n'apparaît plus comme le dernier chapitre de la Guerre de Vendée (selon une version de l'Histoire trop communément admise), mais bien comme la première étape du plan d'anéantissement de la population vendéenne.
Or, des découvertes récentes ont bouleversé cette vision des événements. Ces documents d'archives totalement inédits, signés de la main des plus hauts responsables politiques de l'époque, attestent que c'est bien le Comité de Salut public qui est à l'origine de ces trois lois, et que ces dernières s'insèrent dans une véritable logique génocidaire. Le traitement réservé à l'armée dans ce but est particulièrement significatif. Il a fallu d'abord la purger, la «sans-culottiser», pour la rendre docile aux ordres qui allaient lui être donnés. Le rôle des représentants en mission, autrement dit des députés de la Convention envoyés auprès des armées pour veiller à la bonne application des mesures du Comité de Salut public, constitue également un rouage essentiel de cette politique d'extermination. A la lumière des documents reproduits intégralement et datés de la fin de l'année 1793, la Virée de Galerne n'apparaît plus comme le dernier chapitre de la Guerre de Vendée (selon une version de l'Histoire trop communément admise), mais bien comme la première étape du plan d'anéantissement de la population vendéenne.
La seconde partie du livre de Reynald Secher dépasse le crime de génocide qu'il a précédemment démontré, pour aborder celui de la mémoire, dont la Vendée fut le laboratoire. Pour définir ce concept, l'historien a forgé un nouveau mot, celui de mémoricide, ce processus par lequel les bourreaux s'auto-amnistient, tandis qu'ils criminalisent leurs victimes. Certains totalitarismes du XXe siècle l'ont bien intégré : vous pouvez commettre impunément les pires crimes contre l'humanité, à condition d'appartenir au camp des vainqueurs. Staline en sait gré à la Révolution française.
La conférence de Reynald Secher aura lieu mardi 8 novembre 2011 à 20h30,
salle Bretagne (23, rue Villebois-Mareuil à Nantes).
Entrée : 5 euros (gratuit pour les étudiants).
A l'issue de la conférence, l'auteur dédicacera son livre, Vendée, du génocide au mémoricide.
La conférence de Reynald Secher aura lieu mardi 8 novembre 2011 à 20h30,
salle Bretagne (23, rue Villebois-Mareuil à Nantes).
Entrée : 5 euros (gratuit pour les étudiants).
A l'issue de la conférence, l'auteur dédicacera son livre, Vendée, du génocide au mémoricide.