L’affaire Bara...
Joseph Bara est né en Juillet 1779, au sein d’une fratrie de dix enfants.
Au cours de l’année 1792 (il a alors 13 ans), sa mère, veuve depuis cinq ans, le place comme domestique au service d’un ancien ami de son père, l’adjudant-général Desmarres, commandant républicain d’une division basée à Bressuire, dans les Deux-Sèvres.
En ce jour du 7 Décembre 1793, le jeune Bara, paisible, est en train de promener deux chevaux dans le bocage, quand soudain, il est pris dans un guet-apens, assailli par une troupe de Vendéens qui s’emparent de ses animaux. On le contraint à crier « Vive le Roi ! », ce que l’enfant refuse obstinément. Comble de la barbarie, les Vendéens, en représailles, assassinent alors sauvagement cet enfant de quatorze ans.
Aussitôt, l’adjudant-général Desmarres adresse une note au ministre de la Guerre.
En direct des événements, il signale la disparition de l’enfant, et en profite pour solliciter, du même coup, une pension pour la mère. La version officielle se contruit.
Peu à peu. Dans cette note, Joseph Bara est décrit comme un jeune orphelin, vivant dans la plus extrême pauvreté, et qui a intégré volontairement le 8e régiment de hussards de l’armée républicaine afin de lutter aux côtés des Bleus contre les insurgés vendéens. Dans cette note, on peut lire aussi que Bara aurait été tué par les Vendéens lors de l’attaque de Jallais.
Dans l’actualité politique, cette affaire deviendra, au fil du temps, de plus en plus prégnante. Après avoir pris connaissance du rapport de Desmarres, le ministre de la Guerre le transmet immédiatement à la Convention Nationale. Robespierre s’en émeut, puis s’empare de l’affaire à son tour.
Dans un discours prononcé à l’assemblée le 28 Décembre de la même année, il présente aux conventionnels ce tragique assassinat. Son plaidoyer, enjolivé pour l’occasion, rendra Bara immortel. Robespierre décrit ses derniers instants, où l’enfant, expirant aux côtés des terribles royalistes, crie dans un ultime souffle, non-pas « Vive le Roi ! », mais « Vive la République !». Au diable la vérité !
La version proposée par « L’Incorruptible » Robespierre mêle les registres lyriques, pathétiques et tragiques :
« Je veux parler de Bara, ce jeune homme âgé de 13 ans a fait des prodiges de valeur dans la Vendée. Entouré de brigands qui, d’un côté, lui présentaient la mort, et de l’autre lui demandaient de crier « Vive le Roi ! ». Il est mort en criant « Vive la République ! ». Ce jeune homme nourrissait sa mère avec sa paye, il partageait ses soins entre l’amour filial et l’amour de la Patrie. Il n’est pas possible de choisir un plus bel exemple, un plus parfait modèle pour exciter dans les jeunes cœurs l’amour de la gloire, de la Patrie et de la vertu, et pour préparer les prodiges qu’opérera la génération naissante. En décernant des honneurs au jeune Bara, vous les décernez à toutes les vertus, à l’héroïsme, au courage, à l’amour filial, à l’amour de la Patrie.
Les Français, seuls, ont des héros de 13 ans.
C’est la liberté qui produit des hommes d’un si grand caractère. »1
Au cours de l’année 1792 (il a alors 13 ans), sa mère, veuve depuis cinq ans, le place comme domestique au service d’un ancien ami de son père, l’adjudant-général Desmarres, commandant républicain d’une division basée à Bressuire, dans les Deux-Sèvres.
En ce jour du 7 Décembre 1793, le jeune Bara, paisible, est en train de promener deux chevaux dans le bocage, quand soudain, il est pris dans un guet-apens, assailli par une troupe de Vendéens qui s’emparent de ses animaux. On le contraint à crier « Vive le Roi ! », ce que l’enfant refuse obstinément. Comble de la barbarie, les Vendéens, en représailles, assassinent alors sauvagement cet enfant de quatorze ans.
Aussitôt, l’adjudant-général Desmarres adresse une note au ministre de la Guerre.
En direct des événements, il signale la disparition de l’enfant, et en profite pour solliciter, du même coup, une pension pour la mère. La version officielle se contruit.
Peu à peu. Dans cette note, Joseph Bara est décrit comme un jeune orphelin, vivant dans la plus extrême pauvreté, et qui a intégré volontairement le 8e régiment de hussards de l’armée républicaine afin de lutter aux côtés des Bleus contre les insurgés vendéens. Dans cette note, on peut lire aussi que Bara aurait été tué par les Vendéens lors de l’attaque de Jallais.
Dans l’actualité politique, cette affaire deviendra, au fil du temps, de plus en plus prégnante. Après avoir pris connaissance du rapport de Desmarres, le ministre de la Guerre le transmet immédiatement à la Convention Nationale. Robespierre s’en émeut, puis s’empare de l’affaire à son tour.
Dans un discours prononcé à l’assemblée le 28 Décembre de la même année, il présente aux conventionnels ce tragique assassinat. Son plaidoyer, enjolivé pour l’occasion, rendra Bara immortel. Robespierre décrit ses derniers instants, où l’enfant, expirant aux côtés des terribles royalistes, crie dans un ultime souffle, non-pas « Vive le Roi ! », mais « Vive la République !». Au diable la vérité !
La version proposée par « L’Incorruptible » Robespierre mêle les registres lyriques, pathétiques et tragiques :
« Je veux parler de Bara, ce jeune homme âgé de 13 ans a fait des prodiges de valeur dans la Vendée. Entouré de brigands qui, d’un côté, lui présentaient la mort, et de l’autre lui demandaient de crier « Vive le Roi ! ». Il est mort en criant « Vive la République ! ». Ce jeune homme nourrissait sa mère avec sa paye, il partageait ses soins entre l’amour filial et l’amour de la Patrie. Il n’est pas possible de choisir un plus bel exemple, un plus parfait modèle pour exciter dans les jeunes cœurs l’amour de la gloire, de la Patrie et de la vertu, et pour préparer les prodiges qu’opérera la génération naissante. En décernant des honneurs au jeune Bara, vous les décernez à toutes les vertus, à l’héroïsme, au courage, à l’amour filial, à l’amour de la Patrie.
Les Français, seuls, ont des héros de 13 ans.
C’est la liberté qui produit des hommes d’un si grand caractère. »1
La machine est lancée. Un culte est né. La mort de Bara sera un emblême, un modèle éternel de dévouement et de patriotisme que l’on érige volontiers en exemple. Il représente l’innocence de l’enfance, fauchée dans ses jeunes années par la barbarie.
C’est l’allégorie de la liberté, du courage révolutionnaire, et du dévouement républicain face à l’innommable. Les honneurs du Panthéon lui sont accordés1.
Dès l’année suivante, en 1794, le peintre David interprétera cette scène dans une oeuvre où l’on voit cet enfant, mort, entièrement nu, placé au centre du tableau.
L’engouement autour de cette affaire n’a de cesse de se poursuivre.
De son côté, Barère – rapporteur officiel du Comité de Salut Public, récupère à son tour l’image de Joseph Bara pour en faire un jeune tambour qui aurait marché à la suite de l’armée républicaine. La mort du jeune enfant est exploitée pour devenir arme de propagande officielle.
Tout comme son accolyte Robespierre, Barère en fait un exemple historique, un héros universel de la Révolution :
« Bara est célèbre à treize ans. Il a déjà, avant que d’entrer dans la vie, présenté à l’Histoire une vie illustre. Il nourrissait sa mère et mourut pour la Patrie ; il tuait des brigands et résistait à l’opinion royaliste. C’est cette vertu qui doit présenter son exemple à tous les enfants de la République, c’est son image tracée par les pinceaux du célèbre David que vous devez exposer dans toutes les écoles primaires ».
Le mythe a pris forme. L’événement sert de socle à la légende. De ce terreau fertile, d’autres oeuvres naîtront. Elles sont innombrables, et concernent tous les domaines artistiques : peinture, scultpure, poésie... L’une des plus connues reste sans nul doute celle intitulée « Mort de Joseph Bara », réalisée par le peintre Charles Moreau-Vauthier.
La mise en scène est parfaite. Et les détails renforcent le mythe.
On y voit Bara, allongé, mort. Son corps, d’une rigidité cadavérique, est vêtu d’un uniforme républicain, la main droite encore agripée à son tambour...
Bien plus tard, avec les années, les récupérations chaque fois plus nombreuses de cet épisode, donneront naissance à des « rues Bara », des stations de tramway « Bara », et des établissements scolaires du même nom.
C’est l’allégorie de la liberté, du courage révolutionnaire, et du dévouement républicain face à l’innommable. Les honneurs du Panthéon lui sont accordés1.
Dès l’année suivante, en 1794, le peintre David interprétera cette scène dans une oeuvre où l’on voit cet enfant, mort, entièrement nu, placé au centre du tableau.
L’engouement autour de cette affaire n’a de cesse de se poursuivre.
De son côté, Barère – rapporteur officiel du Comité de Salut Public, récupère à son tour l’image de Joseph Bara pour en faire un jeune tambour qui aurait marché à la suite de l’armée républicaine. La mort du jeune enfant est exploitée pour devenir arme de propagande officielle.
Tout comme son accolyte Robespierre, Barère en fait un exemple historique, un héros universel de la Révolution :
« Bara est célèbre à treize ans. Il a déjà, avant que d’entrer dans la vie, présenté à l’Histoire une vie illustre. Il nourrissait sa mère et mourut pour la Patrie ; il tuait des brigands et résistait à l’opinion royaliste. C’est cette vertu qui doit présenter son exemple à tous les enfants de la République, c’est son image tracée par les pinceaux du célèbre David que vous devez exposer dans toutes les écoles primaires ».
Le mythe a pris forme. L’événement sert de socle à la légende. De ce terreau fertile, d’autres oeuvres naîtront. Elles sont innombrables, et concernent tous les domaines artistiques : peinture, scultpure, poésie... L’une des plus connues reste sans nul doute celle intitulée « Mort de Joseph Bara », réalisée par le peintre Charles Moreau-Vauthier.
La mise en scène est parfaite. Et les détails renforcent le mythe.
On y voit Bara, allongé, mort. Son corps, d’une rigidité cadavérique, est vêtu d’un uniforme républicain, la main droite encore agripée à son tambour...
Bien plus tard, avec les années, les récupérations chaque fois plus nombreuses de cet épisode, donneront naissance à des « rues Bara », des stations de tramway « Bara », et des établissements scolaires du même nom.
Grâce aux documents d’archives dont nous disposons aujourd’hui, tout porte à croire que cet événement, ainsi que l’exploitation qui en a été faite au fil du temps, est une incroyable supercherie qui a été pensée, structurée, et mise en oeuvre dans le sul but de servir le nouveau pouvoir en place. Car pour se construire, la jeune République a besoin de référents, de mythes fondateurs, communs à tout un peuple.
Cette mort, tragique, a été récupérée, enjolivée et sublimée pour répondre à plusieurs
objectifs :
• L’exaltation de la République, à travers un héros, résistant, qui offre sa vie en sacrifice, sur l’autel de la Liberté, pour la Révolution.
• La diabolisation des Vendéens via la mise en scène de la barbarie et de l’atrocité. Le message implicite est on ne peut plus clair : les Vendéens, ennemis jurés de la Révolution, sont capables de tuer un enfant de sang-froid. Leur éradication paraît donc comme tout à fait légitime – et pire, encouragée - aux vues de ces atrocités.
Par rapport à la légende, la réalité des faits apparaît somme toute assez plate...
Dans ses Mémoires1, Madame de La Bouëre parle en effet de Bara comme d’un
« petit pillard » qui, aux dires des témoins de l’époque, aurait tenté, en vain, de voler deux chevaux chez des paysans. Pris en flagrant délit de pillage, il aurait donc été abattu par ces derniers, et n’aurait donc pas péri, comme l’histoire révolutionnaire le prétend, au cours d’un combat héroïque face aux Vendéens à Jallais.
Mais alors, pourquoi l’histoire officielle a t-elle donc falsifié et magnifié cet événement, certes tragique et regrettable, mais qui n’est ni plus ni moins qu’un simple « fait divers » au sein d’une guerre civile qui délivre chaque jour son lot d’atrocités, dans un camp comme dans l’autre ?
Et bien tout simplement car il semble que tout le monde trouvait son compte dans cette version :
• En tenant pour argent comptant le témoignage de Desmarres, la mort de Bara intervenait à point-nommé pour la Convention ; un mythe historique était né.
Comme il s’ancrait dans une réalité tangible et concrète, il n’y avait pas beaucoup à faire pour lui insuffler le souffle qui saurait le rendre immortel. En effet, une fois sublimée, la mort de Bara réunissait intrinsèquement tous les ingrédients pour remporter, à la quasi-unanimité, l’adhésion populaire : la mort d’un enfant est toujours quelque chose de frappant, de choquant. Le larmoyant appelle la compassion. Qui plus est quand elle intervient dans un contexte comme celui-ci, avec la guerre (civile), la barbarie, et la cruauté des ignobles royalistes en toile de fond. Emotion, tristesse et héroïsme d’un côté, lâcheté, atrocité, et instincts sauvages de l’autre. Le tour est joué. • Grâce à la version de Desmarres, la mort soi-disant « face à l’ennemi » de Bara, a permis a sa mère de se voir accorder une rente, à laquelle elle n’aurait certainement pas eu droit le cas échéant.
Cette mort, tragique, a été récupérée, enjolivée et sublimée pour répondre à plusieurs
objectifs :
• L’exaltation de la République, à travers un héros, résistant, qui offre sa vie en sacrifice, sur l’autel de la Liberté, pour la Révolution.
• La diabolisation des Vendéens via la mise en scène de la barbarie et de l’atrocité. Le message implicite est on ne peut plus clair : les Vendéens, ennemis jurés de la Révolution, sont capables de tuer un enfant de sang-froid. Leur éradication paraît donc comme tout à fait légitime – et pire, encouragée - aux vues de ces atrocités.
Par rapport à la légende, la réalité des faits apparaît somme toute assez plate...
Dans ses Mémoires1, Madame de La Bouëre parle en effet de Bara comme d’un
« petit pillard » qui, aux dires des témoins de l’époque, aurait tenté, en vain, de voler deux chevaux chez des paysans. Pris en flagrant délit de pillage, il aurait donc été abattu par ces derniers, et n’aurait donc pas péri, comme l’histoire révolutionnaire le prétend, au cours d’un combat héroïque face aux Vendéens à Jallais.
Mais alors, pourquoi l’histoire officielle a t-elle donc falsifié et magnifié cet événement, certes tragique et regrettable, mais qui n’est ni plus ni moins qu’un simple « fait divers » au sein d’une guerre civile qui délivre chaque jour son lot d’atrocités, dans un camp comme dans l’autre ?
Et bien tout simplement car il semble que tout le monde trouvait son compte dans cette version :
• En tenant pour argent comptant le témoignage de Desmarres, la mort de Bara intervenait à point-nommé pour la Convention ; un mythe historique était né.
Comme il s’ancrait dans une réalité tangible et concrète, il n’y avait pas beaucoup à faire pour lui insuffler le souffle qui saurait le rendre immortel. En effet, une fois sublimée, la mort de Bara réunissait intrinsèquement tous les ingrédients pour remporter, à la quasi-unanimité, l’adhésion populaire : la mort d’un enfant est toujours quelque chose de frappant, de choquant. Le larmoyant appelle la compassion. Qui plus est quand elle intervient dans un contexte comme celui-ci, avec la guerre (civile), la barbarie, et la cruauté des ignobles royalistes en toile de fond. Emotion, tristesse et héroïsme d’un côté, lâcheté, atrocité, et instincts sauvages de l’autre. Le tour est joué.
Conclusion : Construire l’actualité d’hier à aujourd’hui : différentes causes mais mêmes outils...
Autres articles
De tous temps, l’utilisation d’images chocs a toujours été un recours privilégié par les élites – et l’oligarchie en général, et par tous ceux qui font l’actualité, comme une arme de propagande. L’affaire Bara en est un exemple on ne peut plus frappant.
L’utilisation et la récupération, à des fins idéologiques, de la mort d’un enfant, a malheureusement toujours été une constante, aussi bien, dans notre cas, lors de la Révolution Française, que par exemple sous le régime soviétique, avec le cas du petit Pavel Morozov1.
C’est indéniable : la cause enfantine fait recette. Elle est d’ailleurs un outil quasi-idéal pour, sinon manipuler, au moins orienter, faire basculer l’opinion et le grand public.
Et plus le scénario est sordide, plus les chances de succès sont assurées. Triste réalité.
Les dernières actualités en date ne font malheureusement que confirmer cette version des choses.
A nous maintenant d’adopter suffisamment de lucidité, de recul, de sang-froid, et d’esprit critique pour tenter de démêler les tenants et les aboutissants de telles affaires historiques. C’est, sans aucun doute, la condition sine qua none à une bonne compréhension des événements et du monde qui nous entoure. A bon entendeur...
L’utilisation et la récupération, à des fins idéologiques, de la mort d’un enfant, a malheureusement toujours été une constante, aussi bien, dans notre cas, lors de la Révolution Française, que par exemple sous le régime soviétique, avec le cas du petit Pavel Morozov1.
C’est indéniable : la cause enfantine fait recette. Elle est d’ailleurs un outil quasi-idéal pour, sinon manipuler, au moins orienter, faire basculer l’opinion et le grand public.
Et plus le scénario est sordide, plus les chances de succès sont assurées. Triste réalité.
Les dernières actualités en date ne font malheureusement que confirmer cette version des choses.
A nous maintenant d’adopter suffisamment de lucidité, de recul, de sang-froid, et d’esprit critique pour tenter de démêler les tenants et les aboutissants de telles affaires historiques. C’est, sans aucun doute, la condition sine qua none à une bonne compréhension des événements et du monde qui nous entoure. A bon entendeur...
notes
1) La Gazette Nationale. 8 Nivôse an II. 28 Décembre 1793.
2) Contrairement à ce qui a été vôté, le transfert au Panthéon n'aura jamais lieu.
3) Comtesse de la Bouëre – La Vendée angevine 1793-1796 ; Souvenirs de la guerre de Vendée. Editions Pays & Terroirs. Cholet.
4) Jeune paysan de l'Union Soviétique, érigé en icône du communisme. Selon la légende, au moment de la collectivisation, il n'aurait pas hésité à denoncer son père, opposant au régime, à la police politique. En représailles, il aurait été assassiné par des membres de sa famille.
2) Contrairement à ce qui a été vôté, le transfert au Panthéon n'aura jamais lieu.
3) Comtesse de la Bouëre – La Vendée angevine 1793-1796 ; Souvenirs de la guerre de Vendée. Editions Pays & Terroirs. Cholet.
4) Jeune paysan de l'Union Soviétique, érigé en icône du communisme. Selon la légende, au moment de la collectivisation, il n'aurait pas hésité à denoncer son père, opposant au régime, à la police politique. En représailles, il aurait été assassiné par des membres de sa famille.