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L'Armée du Centre

L'Armée du Centre fut organisée dès les premiers jours de l'insurrection vendéenne de mars 1793. Adossé à la Sèvre nantaise, son territoire s'étendait sur le Bocage jusqu'à l'Yon vers l'ouest et la vallée du Lay au sud.


La mort de Sapinaud, 25 juillet 1793
La mort de Sapinaud, 25 juillet 1793
Cette position lui permettait de contrôler deux axes routiers majeurs, la route de Nantes à Niort et la route de Cholet aux Sables. Mais sa mission première, jusqu'à l'été 1793, fut la garde du Lay et de ses ponts, passages obligés pour les offensives ennemies lancées depuis La Rochelle ou Niort. Cette position la mit aux prises pour la première fois, le 19 mars 1793, avec une véritable armée républicaine, alors que les paysans n'avaient affronté jusqu'alors que des gardes nationaux. Ce fut, du reste, une victoire si retentissante que le département où elle eut lieu – la Vendée – donna son nom à l'ensemble de l'insurrection.

L'Armée du Centre
Si Charles-Aimé de Royrand, alors âgé de 67 ans, assurait le commandement en chef, c'est le chevalier Sapinaud de La Verrie qui en animait l'essentiel des opérations. La mort de ce dernier sur le front du Lay, au Pont-Charrault, le 25 juillet 1793, porta un coup terrible à l'Armée du Centre. Celle-ci fut alors intégrée à la Grande Armée Catholique et Royale, dont elle suivait déjà les destinées, et poursuivit le combat jusqu'à l'effondrement de la Vendée, en octobre 1793. La tragique Virée de Galerne emporta au-delà de la Loire les derniers restes de ses troupes qui virent mourir Royrand sur le chemin du retour.

Les survivants parvinrent toutefois à puiser de nouvelles forces dans les persécutions et les effroyables massacres que les républicains commirent pendant l'hiver 1793-1794. Placée sous l'autorité de Sapinaud de La Rairie, neveu du précédent commandant, une bande d'insurgés se reforma dans le Haut-Bocage et, conjointement avec les combattants de Stofflet, Charette et Marigny, parvint à mettre en échec la campagne d'extermination de la Vendée conduite par Turreau. S'il ne s'agissait plus, de fait, de l'Armée du Centre de 1793, cette troupe en portait l'héritage. Elle se perpétua d'ailleurs dans son chef, qui fut le seul à survivre à la guerre.
Dimanche 7 Août 2011
La rédaction
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