Située dans les Mauges, à mi-chemin de Chalonnes et de Chemillé, La Jumellière ne pouvait échapper au soulèvement vendéen. L'attaque du bourg par les insurgés, au printemps 1793, coûta la vie à cinq membres de la municipalité patriote, en pleine salle du conseil. Mais ce ne fut pas ce combat qui marqua la mémoire de la commune.
Le 25 janvier 1794, la colonne infernale du général Cordelier fit irruption dans le bourg. Elle y trouva huit municipaux, revêtus de leurs insignes et accompagnés d'une poignée d'habitants restés sur place. Ces derniers espéraient que leur démonstration de civisme épargnerait leur commune. Cordelier n'en tint pourtant aucun compte. Tous ces malheureux furent massacrés sans autre forme de procès, à la ferme de la Belle-Noue, au son de la musique militaire de la colonne.
Le 25 janvier 1794, la colonne infernale du général Cordelier fit irruption dans le bourg. Elle y trouva huit municipaux, revêtus de leurs insignes et accompagnés d'une poignée d'habitants restés sur place. Ces derniers espéraient que leur démonstration de civisme épargnerait leur commune. Cordelier n'en tint pourtant aucun compte. Tous ces malheureux furent massacrés sans autre forme de procès, à la ferme de la Belle-Noue, au son de la musique militaire de la colonne.
« Avant de partir ce matin de La Jumellière, écrit Cordelier dans son rapport au général en chef Turreau, j'ai fait passer au fil de la baïonnette environ vingt individus tant hommes que femmes, convaincus d'avoir participé aux troubles qui ont eu lieu dans ce département. De tous ceux qui composaient la municipalité, le maire seul est conservé, ayant été reconnu citoyen. »
(Savary, tome III, p.60)
Il ne s'agit nullement d'un débordement propre à toute guerre civile, comme certains l'excusent souvent. Cordelier n'a fait qu'appliquer à la lettre les ordres de son supérieur, lui-même exécuteur zélé des décrets de la Convention nationale et des décisions du Comité de Salut public.
Une stèle fut érigée à la mémoire des victimes du massacre, au bord de la rue du Val de Loire, devant l'entrée du château.
(Savary, tome III, p.60)
Il ne s'agit nullement d'un débordement propre à toute guerre civile, comme certains l'excusent souvent. Cordelier n'a fait qu'appliquer à la lettre les ordres de son supérieur, lui-même exécuteur zélé des décrets de la Convention nationale et des décisions du Comité de Salut public.
Une stèle fut érigée à la mémoire des victimes du massacre, au bord de la rue du Val de Loire, devant l'entrée du château.