Extrait de l'acte de baptême de Gaspard de Bernard de Marigny
Augustin Etienne Gaspard de Bernard de Marigny est né à Luçon, en l'hôtel des Regnon de Chaligny (propriété de sa famille paternelle*), le 2 novembre 1754. Il était le fils de Pierre Alexandre de Bernard, seigneur de Marigny, lieutenant de vaisseau du Roy au département de Rochefort, et de Marie Marthe Monique de Raymond, comme on peut le lire sur son acte de baptême.
(* Sa tante paternelle, Suzanne Marie de Bernard de Marigny, épousa le 14 juillet 1732 à La Jarne (17), Henri Paul Regnon, seigneur de Chaligny.)
(* Sa tante paternelle, Suzanne Marie de Bernard de Marigny, épousa le 14 juillet 1732 à La Jarne (17), Henri Paul Regnon, seigneur de Chaligny.)
Portrait de Marigny (anonyme)
Voici ce qu'en dit Madame de Lescure dans ses Mémoires :
« Nous étions avec M. de Marigny, officier de marine, chevalier de Saint-Louis, ami et parent de M. de Lescure. Il avait alors 42 ans. C'était un grand et bel homme, grand chasseur, d'une force prodigieuse. Le fond de son caractère était la complaisance et la gaieté, franc, loyal, toujours de bonne humeur et toujours prêt à rendre service, généreux, plein de bravoure. Son seul défaut était une vivacité excessive, qui lui faisait quelquefois perdre la tête. Il avait de l'esprit et connaissait bien son état. » (pages 95-96)
La mémorialiste dément dans ses Carnets une critique communément formulée à l'encontre de Marigny : « On a dit bien mal à propos qu'il s'enivrait, et cela parce qu'il s'exaltait quelquefois à l'excès pendant la guerre, en parlant aux paysans avec une véhémence extrême. » (page 96)
« Nous étions avec M. de Marigny, officier de marine, chevalier de Saint-Louis, ami et parent de M. de Lescure. Il avait alors 42 ans. C'était un grand et bel homme, grand chasseur, d'une force prodigieuse. Le fond de son caractère était la complaisance et la gaieté, franc, loyal, toujours de bonne humeur et toujours prêt à rendre service, généreux, plein de bravoure. Son seul défaut était une vivacité excessive, qui lui faisait quelquefois perdre la tête. Il avait de l'esprit et connaissait bien son état. » (pages 95-96)
La mémorialiste dément dans ses Carnets une critique communément formulée à l'encontre de Marigny : « On a dit bien mal à propos qu'il s'enivrait, et cela parce qu'il s'exaltait quelquefois à l'excès pendant la guerre, en parlant aux paysans avec une véhémence extrême. » (page 96)
Acte de baptême de Gaspard de Bernard de Marigny
Quelques mots sur la carrière de Marigny…
Il s'était retiré chez M. de Lescure au château de Clisson à Boismé, après l'attaque des Tuileries (10 août 1792). Arrêté avec son hôte et sa famille, il est libéré lors de la prise de Bressuire par les insurgés, le 3 mai 1793. Ceux-ci lui confient le commandement de leur artillerie qu'il saura parfaitement organiser et manœuvrer. Il participe à la campagne d'outre Loire jusqu'au désastre de Savenay (23 décembre 1793) dont il réchappe. De retour en Vendée au début de l'année 1794, il reforme une petite troupe dans le Bressuirais, qu'il associe, par le pacte de la Boulaye, à celles de Charette, Stofflet et Sapinaud pour lutter contre les Colonnes infernales. Sa fin tragique brise l'unité des Vendéens. Jugé et condamné par ses pairs pour avoir trahi son serment, il est exécuté sommairement à la Girardière, près de Combrand, le 10 juillet 1794.
Source : Acte de baptême de Marigny, Archives départementales de la Vendée en ligne -> état civil -> Luçon, paroisse Saint-Mathurin -> B.M.S. 1753–janv.1755, pages 57 et 91/094.
A lire : Marigny ou la mémoire assassinée, par Stéphane Hiland
Il s'était retiré chez M. de Lescure au château de Clisson à Boismé, après l'attaque des Tuileries (10 août 1792). Arrêté avec son hôte et sa famille, il est libéré lors de la prise de Bressuire par les insurgés, le 3 mai 1793. Ceux-ci lui confient le commandement de leur artillerie qu'il saura parfaitement organiser et manœuvrer. Il participe à la campagne d'outre Loire jusqu'au désastre de Savenay (23 décembre 1793) dont il réchappe. De retour en Vendée au début de l'année 1794, il reforme une petite troupe dans le Bressuirais, qu'il associe, par le pacte de la Boulaye, à celles de Charette, Stofflet et Sapinaud pour lutter contre les Colonnes infernales. Sa fin tragique brise l'unité des Vendéens. Jugé et condamné par ses pairs pour avoir trahi son serment, il est exécuté sommairement à la Girardière, près de Combrand, le 10 juillet 1794.
Source : Acte de baptême de Marigny, Archives départementales de la Vendée en ligne -> état civil -> Luçon, paroisse Saint-Mathurin -> B.M.S. 1753–janv.1755, pages 57 et 91/094.
A lire : Marigny ou la mémoire assassinée, par Stéphane Hiland