A Chavagnes en Paillers, nous sommes frappés par la multitude de clochers et bâtiments religieux, qui témoignent de la présence des congrégations religieuses dès le début du XIXème siècle. C’est le Père Louis-Marie Baudouin qui vaut à Chavagnes d'être la « deuxième ville-sainte de Vendée ».
Né à Montaigu en 1765, dernier enfant d'un jardinier de Montaigu, il y côtoie les fils de bourgeois et futurs députés « révolutionnaires » que furent Goupilleau de Villeneuve, de la Revellière-Lépeaux, ou Thiériot.
Il décide de devenir prêtre et est ordonné à Saint-Malo en 1789, mais refusant de prêter serment d'allégeance à la Constitution civile du clergé, il doit s'embarquer en 1792 aux Sables d’Olonne pour un exil en Espagne qui durera cinq ans. De retour en France en 1797, il y vit dans la clandestinité jusqu'à la paix religieuse rétablie par Bonaparte en 1800.
En 1801, il devient curé de Chavagnes, en prenant possession de la cure, il constate ce que le massacre de 200 habitants, le 13 février 1794, et 10 ans d’interruption du culte ont laissé de ruines, de haines, d’âpreté matérielle et d’ivrognerie parmi la population.
Il ne se contente cependant pas de reprendre en main une paroisse partiellement gagnée à la Petite Eglise. L’urgence pour lui est de susciter des vocations et bientôt dans ce bourg à moitié détruit, il fonde le premier séminaire de France ouvert après la révolution française.
Il est aussi le fondateur, à Chavagnes, des « Fils de Marie Immaculée » – F.M.I – et des « Ursulines de Jésus » dans la maison-mère où un intéressant petit musée lui est consacré.
L’essentiel pour le Père Louis-Marie Baudouin est l’avenir, c’est-à-dire que le peuple de Vendée doit pourvoir lui-même à son propre encadrement ecclésiastique. Et, il est entendu, puisque les premières vocations se font contagieuses et que dès 1805, il compte dans son séminaire quelques 250 élèves.
Aujourd’hui, le Père Louis-Marie Baudouin est vénérable et son procès en béatification est clos. Le miracle demandé est reconnu, il ne reste plus que la décision du Vatican.
Evelyne Clouet, avec l'aimable autorisation de l'Association Saint-Christophe
Né à Montaigu en 1765, dernier enfant d'un jardinier de Montaigu, il y côtoie les fils de bourgeois et futurs députés « révolutionnaires » que furent Goupilleau de Villeneuve, de la Revellière-Lépeaux, ou Thiériot.
Il décide de devenir prêtre et est ordonné à Saint-Malo en 1789, mais refusant de prêter serment d'allégeance à la Constitution civile du clergé, il doit s'embarquer en 1792 aux Sables d’Olonne pour un exil en Espagne qui durera cinq ans. De retour en France en 1797, il y vit dans la clandestinité jusqu'à la paix religieuse rétablie par Bonaparte en 1800.
En 1801, il devient curé de Chavagnes, en prenant possession de la cure, il constate ce que le massacre de 200 habitants, le 13 février 1794, et 10 ans d’interruption du culte ont laissé de ruines, de haines, d’âpreté matérielle et d’ivrognerie parmi la population.
Il ne se contente cependant pas de reprendre en main une paroisse partiellement gagnée à la Petite Eglise. L’urgence pour lui est de susciter des vocations et bientôt dans ce bourg à moitié détruit, il fonde le premier séminaire de France ouvert après la révolution française.
Il est aussi le fondateur, à Chavagnes, des « Fils de Marie Immaculée » – F.M.I – et des « Ursulines de Jésus » dans la maison-mère où un intéressant petit musée lui est consacré.
L’essentiel pour le Père Louis-Marie Baudouin est l’avenir, c’est-à-dire que le peuple de Vendée doit pourvoir lui-même à son propre encadrement ecclésiastique. Et, il est entendu, puisque les premières vocations se font contagieuses et que dès 1805, il compte dans son séminaire quelques 250 élèves.
Aujourd’hui, le Père Louis-Marie Baudouin est vénérable et son procès en béatification est clos. Le miracle demandé est reconnu, il ne reste plus que la décision du Vatican.
Evelyne Clouet, avec l'aimable autorisation de l'Association Saint-Christophe
Et vous pouvez aussi découvrir lors d'une promenade quelques gravures sur un rocher
Gravures dans le rocher
Pendant ses années passées à Chavagnes-en-Paillers et surtout les dernières années de sa vie, il aime se retirer seul dans la nature pour prier et méditer. Il vient se recueillir au pied de ce rocher, dominant la rivière « la Petite Maine ». Dans ce lieu qu’il appelle « sa petite montagne », il passe des heures dans le silence et la prière.
Il a également pour habitude de se retirer dans une petite cabane qu’il s’était fait construire sur un lopin de terre, dans le village de La Tavennerie.
Les gravures dans le rocher (une étoile, un trèfle, deux sacré-cœurs et une couronne d’épines) ne sont pas datées.
A découvrir sur le site du canton de Saint-Fulgent
Il a également pour habitude de se retirer dans une petite cabane qu’il s’était fait construire sur un lopin de terre, dans le village de La Tavennerie.
Les gravures dans le rocher (une étoile, un trèfle, deux sacré-cœurs et une couronne d’épines) ne sont pas datées.
A découvrir sur le site du canton de Saint-Fulgent
Pour en savoir plus : Les prêtres et religieux déportés sur les côtes et dans les îles de la Charente-Inférieure - Isidore-B. MANSEAU
Rédigée par l'abbé Manseau l'histoire des prêtres et religieux déportés sur les côtes et dans les îles de la Charente Inférieure décrit les persécutions sous la Révolution, la Terreur et le Directoire
Le premier volume de cet ouvrage, intitulé Sous la Terreur, couvre une large période de 1789 à 1795. Témoin d'une époque marquée par les luttes anti-cléricales, l'auteur ouvre son étude par un chapitre au style véhément, sur le rôle des sociétés secrètes dans le déclenchement de la Révolution et des persécutions contre l'Église. Puis il livre ses recherches sur la proscription, les arrestations, les massacres, les déportations vers les pontons de Rochefort, les prisons flottantes, et les autres lieux de détention, l'île d'Aix, l'île Madame, Saintes, les négriers de Bordeaux. L'ouvrage s'achève par la fin de la Terreur à l'été 1794, et par le retour des prêtres survivants.
Les déportations vers les îles charentaises reprennent dans le second volume, à la fin de l'année 1795 sous le Directoire. Les persécutions s'étendent cette fois aussi à la Belgique annexée. Les conditions de détention empirent et bientôt les prisonniers sont déportés en Guyane, vers une mort certaine. Ces tragiques années prennent fin avec le coup d'État du 18 brumaire et le Concordat. La seconde moitié de ce volume, 276 pages, recense les 4000 victimes de ses persécutions, leurs noms, âges, lieux de naissance, domiciles et diocèses, et observations sur leur détention pour chaque geôle : Saint-Martin-en-Ré, Rochefort, l'île d'Oléron, la rade de l'île d'Aix, Bordeaux et Blaye. Elle traduit mieux de tout l'aspect tragique de ce drame humain.
Réimpression de l'édition de 1886
2 volumes, 476 & 500 pages, 19 x 28
Le premier volume de cet ouvrage, intitulé Sous la Terreur, couvre une large période de 1789 à 1795. Témoin d'une époque marquée par les luttes anti-cléricales, l'auteur ouvre son étude par un chapitre au style véhément, sur le rôle des sociétés secrètes dans le déclenchement de la Révolution et des persécutions contre l'Église. Puis il livre ses recherches sur la proscription, les arrestations, les massacres, les déportations vers les pontons de Rochefort, les prisons flottantes, et les autres lieux de détention, l'île d'Aix, l'île Madame, Saintes, les négriers de Bordeaux. L'ouvrage s'achève par la fin de la Terreur à l'été 1794, et par le retour des prêtres survivants.
Les déportations vers les îles charentaises reprennent dans le second volume, à la fin de l'année 1795 sous le Directoire. Les persécutions s'étendent cette fois aussi à la Belgique annexée. Les conditions de détention empirent et bientôt les prisonniers sont déportés en Guyane, vers une mort certaine. Ces tragiques années prennent fin avec le coup d'État du 18 brumaire et le Concordat. La seconde moitié de ce volume, 276 pages, recense les 4000 victimes de ses persécutions, leurs noms, âges, lieux de naissance, domiciles et diocèses, et observations sur leur détention pour chaque geôle : Saint-Martin-en-Ré, Rochefort, l'île d'Oléron, la rade de l'île d'Aix, Bordeaux et Blaye. Elle traduit mieux de tout l'aspect tragique de ce drame humain.
Réimpression de l'édition de 1886
2 volumes, 476 & 500 pages, 19 x 28
Isidore-Bernabé Manseau
L'auteur : Isidore-Bernabé Manseau, nommé curé de Saint-Martin-en-Ré en 1863, entreprit, en marge de son ministère, d'ériger un monument à la mémoire des prêtres déportés sur les pontons de Rochefort, les prisons flottantes de l'île d'Aix et de l'île Madame. Il en reçut l'approbation de Rome en 1865. Parallèlement il mena des recherches sur ces déportations, qu'ils réunit dans un livre publié en 1886, Les prêtres et religieux déportés sur les côtes et dans les îles de la Charente-Inférieure.