Le pardon de Bonchamps par David d'Angers
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« M. de Bonchamps, après, sa blessure, avait été transporté à Saint-Florent, où se trouvaient 5 000 prisonniers renfermés dans l'église. La religion avait jusqu'alors préservé les Vendéens de représailles sanguinaires ; mais lorsqu'on leur annonça que mon infortuné mari était blessé mortellement, leur fureur égala leur désespoir ; ils jurèrent la mort des prisonniers.
M. de Bonchamps avait été porté chez M.Duval, dans le bas de la ville. Tous les officiers de son armée se rangèrent à genoux autour du matelas sur lequel il était étendu, attendant avec anxiété la décision du chirurgien.
Mais la blessure ne laissait aucune espérance. M. de Bonchamps le reconnut à la sombre tristesse qui régnait sur toutes les figures. Il chercha à calmer la douleur de ses officiers, demanda avec instance que ses derniers ordres fussent exécutés, et aussitôt il prescrivit que l'on donnât la vie aux prisonniers ; puis se tournant, vers d'Autichamp, il ajouta :
« Mon ami, c'est sûrement le dernier ordre que je vous donnerai, laissez-moi l'assurance qu'il sera exécuté. »
En effet, cet ordre, donné sur son lit de mort, produisit tout l'effet qu'on en devait attendre ; à peine fut-il connu des soldats que de toutes parts ils s'écrièrent :
- Grâce! grâce! Bonchamps l'ordonne !
Et les prisonniers furent sauvés. »
M. de Bonchamps avait été porté chez M.Duval, dans le bas de la ville. Tous les officiers de son armée se rangèrent à genoux autour du matelas sur lequel il était étendu, attendant avec anxiété la décision du chirurgien.
Mais la blessure ne laissait aucune espérance. M. de Bonchamps le reconnut à la sombre tristesse qui régnait sur toutes les figures. Il chercha à calmer la douleur de ses officiers, demanda avec instance que ses derniers ordres fussent exécutés, et aussitôt il prescrivit que l'on donnât la vie aux prisonniers ; puis se tournant, vers d'Autichamp, il ajouta :
« Mon ami, c'est sûrement le dernier ordre que je vous donnerai, laissez-moi l'assurance qu'il sera exécuté. »
En effet, cet ordre, donné sur son lit de mort, produisit tout l'effet qu'on en devait attendre ; à peine fut-il connu des soldats que de toutes parts ils s'écrièrent :
- Grâce! grâce! Bonchamps l'ordonne !
Et les prisonniers furent sauvés. »