Des exécutions et des massacres sont en effet encore commis çà et là, à la fin du mois de juillet à Champtoceaux, au début du mois d’août à Noirmoutier, etc. Et comme bien souvent depuis le début de cette année sanglante, les femmes, les enfants et les vieillards paient un lourd tribut à cette politique de Terreur.
En dévastant les paroisses insurgées durant tout l'hiver, les Bleus ont relancé la Guerre de Vendée, suscitant une nouvelle résistance au sein de la population meurtrie. Cette renaissance des forces vendéennes a mis en échec le plan de Turreau. Les colonnes incendiaires ont été contraintes au repli vers des cantonnements établis à la frontière du territoire reconquis par les Blancs. Mais elles n’en poursuivent pas moins leurs razzias.
En dévastant les paroisses insurgées durant tout l'hiver, les Bleus ont relancé la Guerre de Vendée, suscitant une nouvelle résistance au sein de la population meurtrie. Cette renaissance des forces vendéennes a mis en échec le plan de Turreau. Les colonnes incendiaires ont été contraintes au repli vers des cantonnements établis à la frontière du territoire reconquis par les Blancs. Mais elles n’en poursuivent pas moins leurs razzias.
Couverture du Souvenir Vendéen de décembre 2009
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On en trouve un exemple le 7 juin 1794, quand plusieurs colonnes se mettent en marche depuis Luçon, principale place forte républicaine au sud de la Vendée, pour « nettoyer » toute la région entre cette ville et La Roche-sur-Yon (carte ci-dessus). On peut suivre la marche d’une de ces colonnes grâce au rapport de son commandant, le chef de bataillon Percebois :
« Dans notre marche, passant par Mareuil pour aller à La Chaize(-le-Vicomte), les tirailleurs de nos deux flancs nous ont amené quantité d’hommes, des femmes et des enfants qu’ils ont pris dans les communes environnantes, et qui ont été amenés à Luçon et déposés dans les prisons jusqu’à la décision du général. »
Vitrail d'une fusillade en 1794
à La Salle-de-Vihiers
Les mots d’ordre de Turreau et de ses généraux n’ont pas varié. Il n’est pour s’en convaincre que de consulter la liste des prisonniers de cette colonne, seulement 8 hommes pour 23 femmes et 18 enfants ! On mesure l’héroïsme des soldats républicains à la valeur militaire de ces prises de guerre :
– Anne Petit, veuve Jousseaume, arrêtée dans un moulin avec son enfant ;
– Marie Bernier, arrêtée à la maison de la Roubierre avec un petit enfant ;
– Marianne Dielle, avec deux enfants, arrêtée dans du blé dans la paroisse de Fougeré ;
– Louise Pruine, arrêtée dans un champ de seigle ;
– Magdeleine Gaudin, femme de Jacques Citeau, avec deux enfants, arrêtée dans un bois près de sa maison ;
– Marguerite Bourdier, femme d’Alexis Gaudin, arrêtée avec deux enfants dans le même bois ;
– Louise Roger, femme de Jean Drapeau, avec trois enfants, allaite un nourrisson, arrêtée dans le seigle ;
– Marianne Troger, âgée de 12 ans, trouvée dans une lande, etc.
La liste égrène ainsi des noms de femmes de Thorigny, Fougeré, La Chaize, Corbaon et Bournezeau, capturées dans les champs, dans les bois, avec de jeunes enfants.
On peut également citer l'attitude admirable d’un vieillard, Pierre Froger, de Fougeré, surpris par une patrouille dans une pièce de seigle avec sa fille Catherine et sa petite-fille Marie, « qui demandaient d’être fusillés tous trois et qu’ils voulaient mourir à leur poste, ne voulant pas changer de loix. »
Les malheureux seront envoyés à Noirmoutier « sous sûre et bonne escorte » pour y être jugés. Parqués dans l’église Saint-Philbert, transformée en prison depuis la reprise de l’île par les Bleus dès les premiers jours de 1794, seize d’entre eux seront mis en liberté provisoire le 22 juin, la commission militaire estimant « qu’il n’existe aucune pièce à charge contre eux et qu’ils paraissent n’avoir été arrêtés que par mesure de sûreté générale ». Les autres seront embarqués le 29 juin à destination des Sables.
Cet épisode, loin d’être isolé, donne un idée du climat de Terreur qui régnait en Vendée bien après la destitution de Turreau.
(Source : Revue du Souvenir Vendéen, n°40, septembre 1957, pp. 18-19)
Source : Association Les Brigands du Bocage
« Dans notre marche, passant par Mareuil pour aller à La Chaize(-le-Vicomte), les tirailleurs de nos deux flancs nous ont amené quantité d’hommes, des femmes et des enfants qu’ils ont pris dans les communes environnantes, et qui ont été amenés à Luçon et déposés dans les prisons jusqu’à la décision du général. »
Vitrail d'une fusillade en 1794
à La Salle-de-Vihiers
Les mots d’ordre de Turreau et de ses généraux n’ont pas varié. Il n’est pour s’en convaincre que de consulter la liste des prisonniers de cette colonne, seulement 8 hommes pour 23 femmes et 18 enfants ! On mesure l’héroïsme des soldats républicains à la valeur militaire de ces prises de guerre :
– Anne Petit, veuve Jousseaume, arrêtée dans un moulin avec son enfant ;
– Marie Bernier, arrêtée à la maison de la Roubierre avec un petit enfant ;
– Marianne Dielle, avec deux enfants, arrêtée dans du blé dans la paroisse de Fougeré ;
– Louise Pruine, arrêtée dans un champ de seigle ;
– Magdeleine Gaudin, femme de Jacques Citeau, avec deux enfants, arrêtée dans un bois près de sa maison ;
– Marguerite Bourdier, femme d’Alexis Gaudin, arrêtée avec deux enfants dans le même bois ;
– Louise Roger, femme de Jean Drapeau, avec trois enfants, allaite un nourrisson, arrêtée dans le seigle ;
– Marianne Troger, âgée de 12 ans, trouvée dans une lande, etc.
La liste égrène ainsi des noms de femmes de Thorigny, Fougeré, La Chaize, Corbaon et Bournezeau, capturées dans les champs, dans les bois, avec de jeunes enfants.
On peut également citer l'attitude admirable d’un vieillard, Pierre Froger, de Fougeré, surpris par une patrouille dans une pièce de seigle avec sa fille Catherine et sa petite-fille Marie, « qui demandaient d’être fusillés tous trois et qu’ils voulaient mourir à leur poste, ne voulant pas changer de loix. »
Les malheureux seront envoyés à Noirmoutier « sous sûre et bonne escorte » pour y être jugés. Parqués dans l’église Saint-Philbert, transformée en prison depuis la reprise de l’île par les Bleus dès les premiers jours de 1794, seize d’entre eux seront mis en liberté provisoire le 22 juin, la commission militaire estimant « qu’il n’existe aucune pièce à charge contre eux et qu’ils paraissent n’avoir été arrêtés que par mesure de sûreté générale ». Les autres seront embarqués le 29 juin à destination des Sables.
Cet épisode, loin d’être isolé, donne un idée du climat de Terreur qui régnait en Vendée bien après la destitution de Turreau.
(Source : Revue du Souvenir Vendéen, n°40, septembre 1957, pp. 18-19)
Source : Association Les Brigands du Bocage
Mémoire de Turreau pour servir à l'histoire de la guerre de Vendée
Comment le général commandant les Colonnes infernales chercha à se justifier devant ses accusateurs et se disculper devant l'Histoire.
Le nom de Turreau reste attaché aux Colonnes infernales qu'il lança sur la Vendée. Son plan d'extermination ne fut pas le projet d'un fou sanguinaire, mais répondait au contraire avec zèle aux décrets du pouvoir révolutionnaire. Malgré son échec militaire et le souvenir des massacres commis sous ses ordres, il parvint à faire oublier ses crimes, notamment par ses mémoires, et fut même couvert d'honneur sous l'Empire et la Restauration.
190 pages, 14.5 x 20.5
22,50 €
Pour commande l'ouvrage
Le nom de Turreau reste attaché aux Colonnes infernales qu'il lança sur la Vendée. Son plan d'extermination ne fut pas le projet d'un fou sanguinaire, mais répondait au contraire avec zèle aux décrets du pouvoir révolutionnaire. Malgré son échec militaire et le souvenir des massacres commis sous ses ordres, il parvint à faire oublier ses crimes, notamment par ses mémoires, et fut même couvert d'honneur sous l'Empire et la Restauration.
190 pages, 14.5 x 20.5
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