Et en effet, au fil des pages, le créateur du Puy du Fou nous dévoile toutes les étapes de la vie de ce héros magnifique, de la guerre d'Amérique à la guerre de Vendée, en passant par les combats navals, les escales aux Antilles, les combats des grecs contre les ottomans, l'émigration à Coblence et j'en passe... Le langage a de la saveur, les mots sont brillament choisis et plongent le lecteur dans un univers particulier : celui d'un homme qui, toute sa vie durant, n'a eu de cesse de combattre pour LA liberté.
“Avec une plume de feu”, Philippe de Villiers met en lumière le panache et l'élégance de celui qui, fait rarissime, devint à vingt-quatre ans seulement promu au mérite comme lieutenant de vaisseau.
Au travers du prisme autobiographique, il convient de distinguer deux étapes majeures (et complémentaires) dans la vie de Charette : la première, en tant que marin breton qui part sur toutes les mers du monde pour faire triompher la liberté ; la seconde, en tant que général vendéen, mûri des expériences passées, et qui lutte face à la tyrannie révolutionnaire pour le salut d'un peuple de géants...
Examinons dès à présent cette double vie, bretonne/vendéenne, marine/terrestre, de celui dont Napoléon disait qu'il laissait percer du génie...
“Avec une plume de feu”, Philippe de Villiers met en lumière le panache et l'élégance de celui qui, fait rarissime, devint à vingt-quatre ans seulement promu au mérite comme lieutenant de vaisseau.
Au travers du prisme autobiographique, il convient de distinguer deux étapes majeures (et complémentaires) dans la vie de Charette : la première, en tant que marin breton qui part sur toutes les mers du monde pour faire triompher la liberté ; la seconde, en tant que général vendéen, mûri des expériences passées, et qui lutte face à la tyrannie révolutionnaire pour le salut d'un peuple de géants...
Examinons dès à présent cette double vie, bretonne/vendéenne, marine/terrestre, de celui dont Napoléon disait qu'il laissait percer du génie...
Charette marin : du hérisson au lieutenant de vaisseau...
Dans la première partie du Roman de Charette, Philippe de Villiers nous présente par le menu les trente premières années de François-Athanase Charette, une période qui, à vrai dire, est assez méconnue puisque l'historiographie traditionnelle fait bien souvent démarrer l'épopée de Charette à partir du soulèvement vendéen en mars 1793.
Mais avant cela, Charette a vécu bien des choses, a effectué bien des périples, qu'il faut prendre en considération pour comprendre pleinement le sens de sa seconde vie, “vendéenne” dirons-nous. Et c'est là tout le mérite de Philippe de Villiers qui, grâce à un travail approfondi de recherches dans les archives, est parvenu à reconstruire, petit bout par petit bout, les premières années d'existence de ce personnage hors-normes.
C'est l'histoire d'un enfant breton, originaire de Couffé (Loire-Atlantique) que l'on appelle “Le hérisson”. Il s'agit d'un enfant très réservé, timide.
Après un passage à Angers chez les oratoriens, Charette est envoyé à l'école des gardes-marines de Brest. Au début, le sort semble s'acharner contre lui : Charette souffre du mal de mer. Le médecin du bord ira même jusqu'à écrire à son propos : “François-Athanase Charette de la Contrie : d'une complexion délicate ; inapte à la mer, inapte à la guerre”.
Mais avant cela, Charette a vécu bien des choses, a effectué bien des périples, qu'il faut prendre en considération pour comprendre pleinement le sens de sa seconde vie, “vendéenne” dirons-nous. Et c'est là tout le mérite de Philippe de Villiers qui, grâce à un travail approfondi de recherches dans les archives, est parvenu à reconstruire, petit bout par petit bout, les premières années d'existence de ce personnage hors-normes.
C'est l'histoire d'un enfant breton, originaire de Couffé (Loire-Atlantique) que l'on appelle “Le hérisson”. Il s'agit d'un enfant très réservé, timide.
Après un passage à Angers chez les oratoriens, Charette est envoyé à l'école des gardes-marines de Brest. Au début, le sort semble s'acharner contre lui : Charette souffre du mal de mer. Le médecin du bord ira même jusqu'à écrire à son propos : “François-Athanase Charette de la Contrie : d'une complexion délicate ; inapte à la mer, inapte à la guerre”.
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A Brest, Charette souffre de tous les maux (scorbut...) et il est l'objet de toutes les moqueries, jusqu'à ce qu'un jour, il prenne les choses en main... Alors, il décide de prendre sur lui pour vaincre sa peur et sa timidité. Après des débuts balbutiants, Charette va peu à peu prendre de l'assurance... Il s'imprègne de la vie brestoise, regarde, écoute, observe.
Elève à l'école des gardes-marine, il assiste aux travaux de l'Académie de Marine, et notamment aux éternels débats qui opposent deux stratégies : celle de Suffren tout d'abord (selon laquelle il faut couper la ligne) et la stratégie de Guichen, classique, qui préconise la ligne de file, c'est-à dire deux rangées de bateaux alignées face à face. De ces débats, Charette s'en nourrira, s'en souviendra, et s'en inspirera plus tard lors de la guerre de Vendée.
Au moment de la guerre d'Amérique, il s'identifie à la cause pour laquelle il combat : la liberté du peuple américain. Aux côtés des plus grands, tels La Motte-Picquet, Charette se fait remarquer. Il commence à se faire un nom et, surtout, à se faire adopter.
Par la suite, il côtoiera d'illustres personnages : La Pérouse, Bougainville, l'amiral de Grasse...
On l'enverra jusqu'en mer du Nord, en Russie, à St-Petersbourg. Puis il se battra contre les barbaresques, et participera aux luttes qui opposent les grecs aux ottomans. Ironie de l'histoire, ces-derniers désignent les grecs d'un curieux surnom qui va marquer Charette : les brigands.
De retour enfin à Toulon, Charette ne comprend plus rien à l'air du temps... Les choses ont changé, les moeurs ont évoluées : on l'insulte, on lui arrache sa cocarde noire de la marine royale, et ce au nom de cette liberté pour laquelle il a toujours combattu. Incompréhension totale.
Charette rejoint Brest, où règne le même climat de ferveur populaire. Il refuse d'arborer la cocarde tricolore, le nouvel emblème des temps qui courent. Un symbole vient en chasser un autre. Une tempête se prépare. L'histoire est en marche. Charette s'y refuse ; il quitte la marine royale.
Ainsi s'achève la première vie de François-Athanase Charette de la Contrie, au sein d'une marine considérée alors comme la meilleure du monde . Une vie qui l'a fait mûrir, et durant laquelle il a acquis ses lettres de noblesse en tant que combattant de toutes les libertés, au service de sa majesté le Roi. De ces grands moments, il saura, plus tard, en tirer les leçons. Le Hérisson a grandi. Il ne le sait pas encore, mais une autre vie va commencer pour lui. La vie du Charette marin prépare celle du Charette terrien. Le vent s'est levé. L'orage révolutionnaire se prépare.
Cette première partie du roman de Charette est tout à fait révélatrice des multiples talents de Philippe de Villiers :
• historien, il raconte minutieusement les batailles et les hauts faits d'armes, tels qu'ils se sont réellement passés. Fort des recherches effectuées, l'auteur livre un précieux témoignage sur ces grands moments de bravoure des officiers français, en prenant soin de ne jamais “perdre son lecteur” au fil des descriptions.
• écrivain, il mêle harmonieusement les récits historiques à son talent de conteur : la montée soudaine des idées révolutionnaires se ressent sur la narration ; et l'auteur retranscrit à merveille la psychologie du personnage : on observe ainsi au grand jour ses doutes, ses inquiétudes, ses hésitations...
• Au fil des pages, la personnalité de Charette se dévoile... Le rendu est surprenant, et le pari de Ph.de Villiers, réussi.
Dans la seconde partie, nous nous pencherons sur l'autre grande période de la vie de Charette : celle du général vendéen, héros magnifique et singulier, qui versera jusqu'à la dernière goutte de son sang pour défendre les valeurs auxquelles il tient tant.
Une existence, héroïque et tragique, qui illustre on ne peut mieux la devise chère à ce grand personnage de l'histoire de France : “Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais”.
Amaury Guitard
Elève à l'école des gardes-marine, il assiste aux travaux de l'Académie de Marine, et notamment aux éternels débats qui opposent deux stratégies : celle de Suffren tout d'abord (selon laquelle il faut couper la ligne) et la stratégie de Guichen, classique, qui préconise la ligne de file, c'est-à dire deux rangées de bateaux alignées face à face. De ces débats, Charette s'en nourrira, s'en souviendra, et s'en inspirera plus tard lors de la guerre de Vendée.
Au moment de la guerre d'Amérique, il s'identifie à la cause pour laquelle il combat : la liberté du peuple américain. Aux côtés des plus grands, tels La Motte-Picquet, Charette se fait remarquer. Il commence à se faire un nom et, surtout, à se faire adopter.
Par la suite, il côtoiera d'illustres personnages : La Pérouse, Bougainville, l'amiral de Grasse...
On l'enverra jusqu'en mer du Nord, en Russie, à St-Petersbourg. Puis il se battra contre les barbaresques, et participera aux luttes qui opposent les grecs aux ottomans. Ironie de l'histoire, ces-derniers désignent les grecs d'un curieux surnom qui va marquer Charette : les brigands.
De retour enfin à Toulon, Charette ne comprend plus rien à l'air du temps... Les choses ont changé, les moeurs ont évoluées : on l'insulte, on lui arrache sa cocarde noire de la marine royale, et ce au nom de cette liberté pour laquelle il a toujours combattu. Incompréhension totale.
Charette rejoint Brest, où règne le même climat de ferveur populaire. Il refuse d'arborer la cocarde tricolore, le nouvel emblème des temps qui courent. Un symbole vient en chasser un autre. Une tempête se prépare. L'histoire est en marche. Charette s'y refuse ; il quitte la marine royale.
Ainsi s'achève la première vie de François-Athanase Charette de la Contrie, au sein d'une marine considérée alors comme la meilleure du monde . Une vie qui l'a fait mûrir, et durant laquelle il a acquis ses lettres de noblesse en tant que combattant de toutes les libertés, au service de sa majesté le Roi. De ces grands moments, il saura, plus tard, en tirer les leçons. Le Hérisson a grandi. Il ne le sait pas encore, mais une autre vie va commencer pour lui. La vie du Charette marin prépare celle du Charette terrien. Le vent s'est levé. L'orage révolutionnaire se prépare.
Cette première partie du roman de Charette est tout à fait révélatrice des multiples talents de Philippe de Villiers :
• historien, il raconte minutieusement les batailles et les hauts faits d'armes, tels qu'ils se sont réellement passés. Fort des recherches effectuées, l'auteur livre un précieux témoignage sur ces grands moments de bravoure des officiers français, en prenant soin de ne jamais “perdre son lecteur” au fil des descriptions.
• écrivain, il mêle harmonieusement les récits historiques à son talent de conteur : la montée soudaine des idées révolutionnaires se ressent sur la narration ; et l'auteur retranscrit à merveille la psychologie du personnage : on observe ainsi au grand jour ses doutes, ses inquiétudes, ses hésitations...
• Au fil des pages, la personnalité de Charette se dévoile... Le rendu est surprenant, et le pari de Ph.de Villiers, réussi.
Dans la seconde partie, nous nous pencherons sur l'autre grande période de la vie de Charette : celle du général vendéen, héros magnifique et singulier, qui versera jusqu'à la dernière goutte de son sang pour défendre les valeurs auxquelles il tient tant.
Une existence, héroïque et tragique, qui illustre on ne peut mieux la devise chère à ce grand personnage de l'histoire de France : “Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais”.
Amaury Guitard
Connaisez-vous aussi le « Charette » de Théodore Muret ?
Charette 1763-1796, Général de l’Armée Catholique et Royale du Bas-Poitou et du Pays de Retz par Théodore Muret.
Dans le Marais du Bas-Poitou, dans le Pays de Retz et le Comté nantais, comme dans l’Anjou, le décret du 24 février 1793 pour la levée de trois cent mille hommes, fit éclater le mouvement qui n’attendait plus qu’un signal, tant les esprits étaient exaspérés par les crimes des révolutionnaires et par l’exécrable tyrannie habillée du beau nom de liberté. En même temps que Cathelineau se levait dans les Mauges, les campagnes s’insurgèrent aux environs de Challans et de Machecoul. Cette dernière ville fut prise, mais les insurgés n’avaient encore aucun chef capable de les commander, et ils vinrent, au bout de quelques jours, prier Charette de se mettre à leur tête.
Nouvelle édition
110 pages, 14,5 x 20,5
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Dans le Marais du Bas-Poitou, dans le Pays de Retz et le Comté nantais, comme dans l’Anjou, le décret du 24 février 1793 pour la levée de trois cent mille hommes, fit éclater le mouvement qui n’attendait plus qu’un signal, tant les esprits étaient exaspérés par les crimes des révolutionnaires et par l’exécrable tyrannie habillée du beau nom de liberté. En même temps que Cathelineau se levait dans les Mauges, les campagnes s’insurgèrent aux environs de Challans et de Machecoul. Cette dernière ville fut prise, mais les insurgés n’avaient encore aucun chef capable de les commander, et ils vinrent, au bout de quelques jours, prier Charette de se mettre à leur tête.
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